HARANGVE DE LA VILLE DE PARIS A MONSIEVR DE BROVSSEL, CONSEILLER DV ROY, Sous-Doyen de la grand’Chambre, & Preuost des Marchands de Paris.

Auteur
Anonyme
Éditeur
Guillemot (veuve de Jean)
Date d'édition
1652
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
8
Référence Moreau
M0_1548
Cote locale
B_19_17
Note
Dernière modification
2012-10-27 09:19:00
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-10-27 01:06:41.
Notice Moreau : « On vous regarde aller tous les jours au palais à pied, à l'âge dé 78 ans, par les pluies et les vents, par les froids et les chaleurs les plus excessives et les plus fâcheuses, et cela pour espargner le sang du peuple et l'argent des pauvres plaideurs. On sait que vos promenades, vos jeux , vos plaisirs , vos maisons de plaisance et vos divertissements ne sont autre que l'exercice de vostre charge et la practique de toutes sortes de bonnes œuvres. On dit de vous ce que les Grecs disoient de Périclès que, parmy tant d'employs et tant d'affaires importantes, il n'augmenta jamais d'une seule dragme les biens que son père lui avoit laissés. Ce noble reproche vous a esté fait en plein sénat ; et celui qui vous en accusa, comme d'une injure conforme à la corruption du temps, a été condamné des gens de bien ; et son impudence a descouvert vostre intégrité, pensant la blasmer et lui donner atteinte. Tous vos clients confessent qu'au lieu de prendre de l'argent pour faire l'injustice, vous refusez celui qui vous appartient pour vos vacations ; et les pauvres publient partout que, bien esloigné de recevoir les droits et les espices qu'ils vous doivent, vous leur en donnez du vostre pour lever les jugements et arrests favorables qu'ils ont obtenu de vostre équité et de vostre protection. Je le sçais ; et je l'ay veu après beaucoup de tesmoignages irréprochables. » Je ne veux rien rabattre de ces éloges ; mais la vérité m'oblige à dire que Broussel avait une maison de plaisance à Pontoise.

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