Recherches internationales sur les Mazarinades

Notice Moreau : Voilà un zélé frondeur ! Il veut qu'on fasse promptement le fonds de cent cinquante mille livres, pour payer l'assassin du cardinal ! Il veut qu'on dispose de ses bénéfices ; et en attendant, il dénonce les personnes qui doivent de l'argent à Mazarin, ou qui ont de ses meubles en dépôt. Parmi les dernières, je remarque Bonneau, le traitant, et la maréchale de Rantzau. Ce pamphlet n'est pas commun.

Attribution soutenue par H. Carrier :
"Il est au moins probable que Du Portail a encore composé, vers la même époque, les Moyens infaillibles... qui reprennent une fois de plus les idées et presque les termes mêmes de la Croisade.
[Note :] Le premier de ces moyens est "de faire fonds de la somme de cent cinquante mil liures accordée pour le prix de sa teste dont l'asseurance et consignation doit estre effectiuement faite entre les mains de personnes de probité [...] dans vingt quatre heures" (p. 3). Sans doute ne retrouve-t-on pas dans ce libelle le souffle, la belle indignation, l'élan oratoire du  Discours sur la députation... ; mais aussi bien n'est-il plus question comme en 1649, d'enflammer les cœurs, de galvaniser l'esprit de résistance des Parisiens, de maintenir haut le flambeau de la Fronde. Il s'agit ici de mesures concrètes et pratiques, comme dans la Croisade... : aucune envolée oratoire, par conséquent, mais de courtes phrases, parfaitement claires et nettes, occupant chacune un paragraphe distinct ; ce n'est pas l'orateur qui déploie son talent, c'est l'homme d'action qui veut qu'on agisse vite et bien." (La Conquête..., p. 101 et note 89.)