LES CALOMNIES DV CARDINAL MAZARIN REFVTEES, ET REIETTEES SVR SON EMINENCE.

Auteur
Anonyme
Éditeur
Preuveray (François)
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
8
Référence Moreau
M0_618
Cote locale
B_13_14
Note
Dernière modification
2014-01-21 16:41:28
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2014-01-21 16:41:28.
Notice Moreau : Cette pièce est signée : Par l'auteur du discours intitulé : "Raisonnement sur les affaires présentes" [M0_2970], etc. Les deux pamphlets ont pour objet de montrer en quoi les affaires d'Angleterre différaient des affaires de Paris. Voici un curieux passage du premier : « Les parlements d'Angleterre se devroient plutôt nommer États généraux que parlements, comme l'on peut juger par la description que j'en vais faire. Ils sont composés de deux chambres, qu'ils nomment la chambre haute et la chambre basse, autrement la chambre des seigneurs et celle des communes. La chambre haute est composée du clergé, des pairs du royaume, du roy et des princes du sang ; la chambre basse est composée de deux gentilshommes de chaque province et d'un bourgeois de chaque ville ou communauté, et de tous les fils des nobles, qui y ont séance sans eslection. Les gens de justice n'y ont point de voix et ne s'y trouvent que pour décider les difficultés, touchant ce qui regarde la Ioy du royaume et la justice. En quoi les parlements diffèrent extrêmement des nôtres, où les gens de justice font le principal corps. Il y a encore une différence, qui est que les parlements d'Angleterre se font par eslection et les nôtres au contraire ; d'où vient que nous devons estre bien plus assurés de la sincérité de nos parlements, parce qu'ils sont toujours en charges, qu'ils les acheptent chèrement et les transfèrent mesme à leurs enfants ; de façon que s'il leur arrivoit de malverser, ils sont toujours remarqués pour cela et peuvent estre chastiés de tout le corps par la perte de leurs charges, à leur grand déshonneur et au détriment de leurs héritiers ; là où les parlements d'Angleterre ne se formant que par eslection et pour un certain temps seulement que le roy peut limiter, le parlement dissous, chacun s'en retourne en sa province ; et s'il arrive que leur conduite ait esté ruineuse au public, à peine en peut-on reconnoître les autheurs ; et le pis qu'il leur puisse arriver, est de n'estre pas esleus une seconde fois. Oustre que, la noblesse et le clergé y présidants en qualité de juges et d'arbitres, il peut arriver, par les attachements qu'ils ont au souverain, qu'ils trahissent la cause du peuple ; ce qui ne peut arriver en nos parlements, où la noblesse et le clergé peuvent bien empescher véritablement qu'on ne fasse tort au souverain, mais non pas contraindre le parlement d'en faire au peuple. C'est pourquoi je trouve nostre gouvernement bien plus juste et plus raisonnable que celui des Anglois. »

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