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Mazarinade n° C_9_37

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Anonyme [1649], LE REMERCIMENT DE TOVTES LES PROVINCES DE FRANCE A NOSSEIGNEVRS DV PARLEMENT ET AVX BOVRGEOIS DE PARIS, des nobles efforts qu’ils ont faits pour le soulagement du public. , françaisRéférence RIM : M0_3276. Cote locale : C_9_37.


plus de biens qu’il n’en a tiré ; & que ce Soleil de
Iustice le premier de nos Parlements, par l’ardeur de
son courage & de sa charité enuers les peuples, a tiré
de ses eaues salées de tres-fauorables vapeurs, dont,
apres en auoir digeré toute l’amertume, il a compose
vne douce rosée, qu’il respand sur la surface de la
France. Il y a trop long temps que l’authorité de
cet Auguste Parlemẽt estoit limitée à donner la mort
aux coulpables seulement ; le Ciel a voulu délier
leur autre bras, & leuer tous les obstacles, qui leur
empeschoient l’exercice de la plus noble de leurs
fonctions ; Ils ont redonné la santé à l’Estat languissant,
& par vn contrecoup de leur iuste indignation
contre les criminels, ils ont rendu la vie à des
millions d’innocens : Mais ce qui accroist infiniment
l’obligation que nous vous auons, c’est que ce
n’a pas esté sans beaucoup de fermeté & sans vn
danger extréme que vous nous auez tirez de la misere
& de l’oppression ; le mal auoit pris des racines si
profondes, qu’il ne s’est pû arracher qu’auec de
grands efforts ; & comme vous estes le cœur du
corps, dont nous ne sommes que les membres, nous
estions perdus si vous ne l’eussiez pas eu tout plein
de vie & de courage. Messieurs du Parlement ont
veu toute la Maison Royale enyurée des plus subtils
poisons de l’Italie, bandée contr’eux, sans se rendre
ny aux promesses, ny aux menaces, & comme autant
de Cicerons, n’ont point feint de plaider nostre
cause au milieu des Regiments armez, & dans le
fort de leurs ennemis. Vous auez fait des reconciliations