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Mazarinade n° B_13_42

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Anonyme [1652], DIALOGVE DV CAR. MAZARIN, ET DV MARQVIS DE LA VIEVVILLE, Sur-Intendant des Finances. , françaisRéférence RIM : M0_1087. Cote locale : B_13_42.


Eminence veut examiner l’estat des affaires, ie luy
feray voir en demie heure, si cela se peut, ou non.
 
Mazarin, Ie le veux bien, & ie vous diray mesme en
quoy i’en ay besoin.
Le Marquis, Monseigneur, cela est necessaire, car il y
a quelques fois des dépences pressées, où il faut du content,
& c’est ce qui m’embarrasse le plus : Les autres, ou
on se contente d’assignations, ne me donnent pas tant
de peine.
Mazarin, Monsieur le Marquis ie vous entends bien ;
c’est à dire, que vous faictes des assignations ce que vous
voulez.
Le Marquis, Oüy Monseigneur, ie les recule ainsi que
bon me semble.
Mazarin, Cela est fort bien ; car pourveu que la dépence
soit faicte par les particuliers, il n’importe pas
qu’ils soient payez de leurs assignations.
Le Marquis, Monseigneur, i’admire vostre Eminence,
elle n’ignore de rien.
Mazarin, Cela est vray, i’ay tant veu d’affaires de
de toutes façons ; mais travaillons Monsieur le Marquis,
& couvrez-vous, ie ne veus pas de ceremonie.
Le Marquis, Monseigneur, iesuis en mon deuoir, ie
ne me couvriray pas devant vous, vous estes mon bien-facteur.
Mazarin, Ie vous aime, & i’ay faict vn bon recit de
vous à la Reyne.
Le Marquis, Monseigneur, mon fils le Cheualier me
l’a dit, & qu’il le sçauoir de bonne part.
Mazarin, Il me faut pour la maison du Roy, de la