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Mazarinade n° B_10_4

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Anonyme [1652 [?]], LE ROYAL AV MAZARIN Luy faisant voir par la raison & par l’histoire. I. Que l’authorité des Roys sur la vie & sur le bien des Subjets est fort limitée, à moins qu’elle ne soit tirannique. II. Que l’authorité des Princes du Sang est essentielle dans le gouuernement. III. Que l’authorité des autres Parlemens de France, pour les affaires d’Estat, est inferieure & subordonnée à celle du Parlement de Paris. IV. Que les Prelats n’ont point d’authorité dans le maniment des affaires d’Estat, & que leur deuoit les engage de n’auoir d’attachement que pour le sanctuaire. , françaisRéférence RIM : M0_3561. Cote locale : B_10_4.



Il faut donc pour obuier à toutes sortes de desordres,
que les Souuerains ne puissent regler leur Souueraineté
que par la participatiõ essentielle des Princes
du Sang ; & qu’ils ne puissent point former d’entreprise
qui soit importante à l’Estat que par la communication
du conseil de ceux, que la succession du
Thrône, peut faire entrer vn iour dans la possession
d’vne mesme Authorité.
III. Allons à l’authorité des Parlemens, & sans
nous arrester à celuy de Paris, duquel nous auons desia
fait voir la Puissance dans le Coup d’Estat du Parlement
des Pairs visitons les Prouinciaux, pour examiner vn
peu qu’elle est leur Authorité touchant les affaires
d’Estat.
Nous n’auons desia que trop longuement estalé
la naissance du Parlement de Paris, lequel n’estant
rien autre chose qu’vne continuation non iamais
interrompuë depuis vnze Siecles de cette ancienne
Assemblée, que les Francs faisoient dans le Champ
de Mars, pour y desliberer des affaires d’Estat ; & qui
fut appellée Parlement sous Philippe Auguste, qui
fut renduë sedentaire sous Philippe le Bel, & qui fut
Placée dans le Palais des Roys sous Louys le Hutin ;
est par consequent auiourd’huy dans la mesme authorité
qu’elle estoit pour lors, Et comme ses resolutions
estoient pour lors Souueraines sur les affaires
d’Estat, peut-on asseurer auec raison qu’elles soiẽt
aujourd’huy moins independantes, puis que ce Parlement
n’est rien autre chose, qu’vne continuation
de cette ancienne Assemblée des François qui n’a iamais