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Mazarinade n° D_2_23

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Anonyme [1650], DIALOGVE D’VN BATELIER, D’VN VIGNERON, ET D’VN SAVETIER. Sur les Affaires du Temps present. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : D_2_23.


compeze Colas, se pestifezé de cheuau se masty, iaués be au visé
la piautre, ce ladre là ne voulu iamais fése éto, & si le hau ban de
galarne se rõpit, dame ie sçay bean que ie iusy vne bonne testedié
que iamais ie ne courés la cantine sans porté mon ancre en croupe.
mais fu beã la peste car iaués le pouure cu toutda poillé, dame y fali
que noute mesnageze my mit des brages comme à noute enfant.
 
Santin. Et bin puis que vous auez tant enuie de parler, parlez donc ?
Foizian. Parle san de ma dé couzain Cliement tais toüay ?
Clement. Bean, ie m’en vais feze éto de la gueulle, acheué donc
Santin. Ie n’en feray rin.
Clement. Et testedié ie vou en prie, ie m’en vay faize putou gaudronner
ma gueulle.
Santin. Et bin taisez vous donc. La Reine à qui Dieu dint bonne
vie les enuoigit querir sans faise semblant de rin, & puis les laissit
dans la gallerie, apres voicy que le Maistre des Gardes de la Reine
leur vint dise, Messieurs, il n’y à point tant d’affaise, c’est qui faut
venir en priron auec moy, & le premier qui bansle ie le tuë.
Foizian. Par le cardié y fuse don bian apouanté.
Clement. Nin ma dit qui vlint faise icy leu grenier.
Santin. Vous vlez dise leur magarin ou autrement leur place
d’arme, il est vray qui l’auint resolu de venir fondre à Orleans
auecque dix mil genti l’hõmes & crier liberté, & puis ils se fussint
saisis de nos armes & de nos bources.
Foizain. Mais a prepous de Magarin n’en ne parle pu du Cardinau,
nen dizct en tan à la guearre de Pazis qui faizet dafriné l’hesitege
de noute pety Rouay ie m’attendés qui le deust bouté dehors.
[1 mot ill.] Il est mieux que iamais on a recõnu que tout le mal venoit
[illisible], Car astheure y est le mieux du monde en Cour qui est
[1 mot ill.] dit on desia de Roüan.
Foizian. Mais qu’est-ce que ste Cour ? la porte-n’en coume le lit du
deffunt Cardinau, faut y abatre les muzailles pour la faize passer.
Santin. Ce n’est pas cela Cour, c’est le Roy, la Reyne & tous
ceux qui les suiuent qu’on appelle la Cour.
Foizian. Vla in tarrible nom quest-ce qui sauisret de sla.
Santin. Ouy mais ce n’est pas le tout, Car non dit que le Prince &
ses Camarades auint dessin de tuer ie ne veux pas dire.
Clement.Testedié i’entens bean, si ie les tenés dans noute grand
challan, que ie leu douneres du vredin compeze du bastiau, & du
funin, & du riueziau. testedié y les faudret tant batre que la belle
te de mallepeste, & puis les gitté à vau liau vne pierre au cou, ie