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Mazarinade n° B_6_16

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Anonyme [1650 [?]], LE TE DEVM GENERAL DE TOVS LES BONS FRANCOIS. Sur la prise de Messieurs les Princes. , françaisRéférence RIM : M0_3756. Cote locale : B_6_16.


d’oresnauant soient semblables à ces idoles, & tous
ceux aussi qui se confieront en leur vertu & mesme en leur
puissance. Mon peuple a tousiours esperé au Seigneur, & sa
diuine bonté a tousiours aussi esté leur gloire & leur deffense.
Le Seigneur Dieu l’a tousiours eu en sa memoire, & si il a pris
soin de le benir de sa propre bouche. Ie suis benite du Seigneur
entre toutes les montagnes de la terre. Seigneur Dieu,
les morts ne vous loüeront pas, & moins encore ceux qui descendront
aux enfers : mais moy & mes peuples qui viuons, &
qui vous auons tant d’obligations de nous auoir deliurez
d’vn esprit à faire tout perir pour m’auoir, sommes obligez
de vous benir iusques à la fin des siecles.
 
PARIS.
Nous vous loüons adorable Sanctificateur de ces ames, de
nous auoir fait des graces que nous attendions auec des impatiences
qui n’en eurent iamais de pareilles. Les Israëlites
vous loüerent bien de les auoir deliurez des mains des Madianites.
Le diuin Apostre sainct Paul vous loüe bien de l’auoir
sauué de la gueule du Lion, les trois Enfans vous loüerent
bien pour les auoir tirez de la fournaise, & Paris ne vous
loüeroit pas de nous auoir de liurez de la tyrannie du Prince.
Oüy, Seigneur, ie vous dois loüer eternellement de m’auoir
sauuee des mains de celuy qui me vouloit forcer, & qui se
promettoit de me reduire en cendre. Oüy, Seigneur, ie vous
loüeray à iamais auec toutes les creatures visibles & inuisibles,
raisonnables & spirituelles, qui sont au Ciel, sur la terre,
& sous cette masse seconde, autant de fois qu’il y a d’indiuidus
en la nature, de m’auoir mise à couuert des funestes
reuers des impies. Loüez-le, Courtisans celestes, loüez-le
esprits Angeliques, loüez-le toutes ses puissances, loüez-le
troupes Astrées, loüez-le demeure eternelle, loüez-le peuples
terrestres & aquatiques, d’auoir mis mes ennemis en
estat de s’humilier, & de ne me pouuoir pas nuire. Oüy, souuerain
principe de tout l’estre creé, ie vous confesse comme
Seigneur eternel & independant, & qui peut tout ce qu’il
lui plaist en faueur de ses creatures, de m’auoir mise au dessus
de mes aduersaires. Ie vous confesseray de tout mon cœur,
parce que vous auez oüy les paroles de vostre pauure Cité, &