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Mazarinade n° B_7_35

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Anonyme [1652], ADVERTISSEMENT DONNÉ A MONSIEVR LE PRINCE PAR VN BON FRANÇOIS, sur la trahison découuerte du Mareschal de Turenne contre la ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M2_33. Cote locale : B_7_35.


de cette bonne Princesse) l’a voulustes porter aux extremes
rigueurs de toutes sortes d’injustice.
 
Vous confessez par vostre escrit que les plaintes de Monsieur
le Prince sont bonnes, mais qu’il les deuoit faire de
bouche : Pour ce que son éloignement leur fait changer de
face, & recognoistre qu’il ne les aduance, que pour seruir
de pretexte à son mauuais dessein. A quoy ie dy, que puis
que vous auez l’asseurance de calomnier vn tel Prince de
tant de crimes capitaux, vous auriez bien encore l’audace
de dénier absolument ses plaintes, s’il y en auoit aucune
non veritable Vous me pouuez nier puisque vostre écrit
le porte, que vous auiez tellement preoccupé l’esprit de
la Reine, d’vne opinion de puisãce absoluë, pareille a celle
du defunct Roy : & qu’il n’estoit besoin ny à propos de donner
aucune participation ou connoissance des affaires aux
Princes du Sang, (de peur qu’ils n’en prissent trop grand
aduãtage) ains au contraire qu’il les en falloit reculer. Que
si elle n’eust esté plus iuste enuers les Princes, & charitable
enuers les François, que vos Conseillers ne luy estoient fidelles,
elle n’eust pas (incontinent apres le deceds du feu
Roy) enuoyé querir Monsieur le Comte de Soissons, pour
luy bailler le Gouuernement des affaires, souz l’authorité
de sa Regence ; n’y depuis encore fait le semblable à Monsieur
le Prince de puis son retour.
Mais ayant en cela lezé vos fallaces intentions Mazarines,
vous ne tardastes gueres, que persuadant les mesmes
choses que vous discourez, de n’estre expedient à la Reine
de communiquer aux Princes le secret de ses conceptions,
non plus que faisoit le defunct Roy pour les en exclure du
tout & regnant seul faire mieux vos affaires) vous le mistes
en telles deffiances l’vn de l’autre, que des mines aux plaintes,
& des plaintes on vint aux esloignemens. Et depuis
(pendant le diuertissement de vos particulieres affaires, &
apres la mort de Monsieur le Comte) cette bonne Dame
ayãt esté de nouueau plus instruite par la bouche des François,
que la meilleure & plus iuste cõduite de l’Estat, estoit
de rassembler toutes les forces de la Maison Royale prés de