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Mazarinade n° C_11_17

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Anonyme [1651], LES QVARANTE-CINQ FAICTS CRIMINELS DV C. MAZARIN, QVE LES PEVPLES instruits addressent à ceux qui ne le sont point. , françaisRéférence RIM : M0_2931. Cote locale : C_11_17.


marquoit ces mots en trois endroits precisement : Mandate dinares,
Mand ite dinares, Mandate dinares.
 
3. Que les gros mariages par lesquels il veut s’appuyer sur les
alliances de ses Niepces dans les hautes maisons du Royaume,
doiuent estre payez, comme il le pretend par des tailles si precises
sur ses peuples de France.
4. Que le mesme Cantariny a donné sur chaque Louys d’or en
eschange de monnoye blanche, le prix de six iusques à huict
sols de profit par piece pour les voiturer en Italie, & que les voisins
& autres personnes ont veu apporter chez luy vne prodigieuse
quantité d’argent blanc à millions par des crocheteurs &
des charrettes chargees, bien que chacun sçache que son trafic
de Banque n’ait iamais accumulé en sa caisse, trente mil liures
à la fois.
5. Que la politique Mazarine est de rendre les Subiets du Roy
pauures, afin de les faire flechir & obeyr plus facilement à ce
qu’on leur impose.
6. Qu’il tasche de couurir ce haut crime de vol des Finances
du Roy, en voulant persuader toute la Cour & la Ville de Paris,
qui en est vne extreme necessité d’argent par l’emprunt qu’il
en a fait de toutes mains, iusques là qu’il a mesme surpris le Prince
de Condé, qui luy a presté cinquante mil escus à Compiegne,
ou la Cour estoit apres la guerre de Paris, De laquelle somme
son Intendant Perraut fit emprunt de quelque particuliers, vers
lesquels on trouuera cette somme encore deuë par le Prince,
ce qui seruira pour desabuser ceux qu’on a persuadé que le Mazarin
auoit donné force argent à ce Prince durant cette guerre.
7. Que par ses fourbes, il a fait tousiours esperer la paix generale,
quoy que son but n’ait esté que d’entretenir incessammët
la guerre, & qu’à cette fin il a rompu le traitté de paix que le Duc
de Longueville auoit fait à Munster auec l’Espagne, qui estoit à
l’honneur & à l’aduantage de la France, pareille à celle des Hollandois,
afin d’auoir vn pretexte continuel de surcharger le peuple
par la force des armes, comme on a veu ces iours passez les
prisons remplies en toutes parts du Royaume de France du pauure
peuple, faute de ne pouuoir payer cette grande quantité de
diuerses natures de surchanges.