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Mazarinade n° C_11_17

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Anonyme [1651], LES QVARANTE-CINQ FAICTS CRIMINELS DV C. MAZARIN, QVE LES PEVPLES instruits addressent à ceux qui ne le sont point. , françaisRéférence RIM : M0_2931. Cote locale : C_11_17.


du Roy ; mais cela n’a pas esbranslé le fils non plus que les
diuerses offres, & les menaces que le Mazarin a faites au pere, qui
est tousiours d’humeur esgale pour le seruice du Roy & du public.
 
25. Qu’il tasche de preocuper sa Maiesté de haine contre les
Parisiens, Normands, les Bourdelais & ceux de la Ville d’Aix,
la persuadant par vne suppositlon si noire & si horible, que tous
ces peuples-là auoient pris dessein de faire ainsi que les Anglois
auoient fait en Angleterre.
26. Qu’il a pris Belle-garde, afin qu’à cet exemple les François
regardent son Emmence Mazarine de ventre à terre, cõme
il pretend ; mais vers Bordeaux & en plusieurs endroicts, l’on
luy dit, n’en as tu point d’autres.
27. Qu’il a par ses finesses voulu surprendre les Parisiens, ayãt
fait distribuer à dessein au menu peuple quelque bled de sa part à
mesme temps que les trois Princes furent emprisonnez, cette distribution
portant aux despens de ses Partisans, qu’il ne duppe
pas moins par cette addresse, leur disant que c’estoit à cette heure
qu’il tenoit M. le Prince garand des Bourde lois, qui les chastieroit
bien, afin de trauailler apres librement aux affaires du
Roy : c’est ainsi qu’ils appellent les affaires des monopoles, &
& qu’en distribuant ces bleds, il attireroient l’affection des peuples
vers luy, & la haine sur ce Prince, faisant entendre qu’il vouloit
perdre Paris, & partager l’Estat ; mais quelque solicitation
que ces maudits partisans ayent fait, soit en donnant ces grains
là, soit vers les autres peuples pour les gaigner, l’on ne laisse pas
d’y crier hautement, point de Mazarin, & d’y dire de plus. Qu’ils
ont grand tort, & qu’il n’en falloit pas faire à deux, c’est à dire,
qu’ils se repentent bien fort de ne s’estre point saisi & emparé de
sa personne, apres auoir fait rendre celles de Brousselles & le
Naiu, Conseillers en Parlement ; ou se sauuera-t’il donc ? puis
qu’il est hay de Dieu & des hommes.
28. Qu’il a fait perir des Armées, & laisse expressement
prendre des Villes, afin d’entretenir plus long temps la guerre
pour se faire redouter ; & à present il abandonne, non seulement
la Catalogne, mais encore hazarde plusieurs Prouinces de ce
Royaume.
29. Qu’il pretend par sa tyrannie venir à bout des vns, les