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Mazarinade n° B_6_18

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Anonyme [1652], LES RIS ET LES PLEVRS DE LA FRANCE SVR LA CONDVITE DE LA REYNE, Et du Conseil d’Estat. Découurants l’Origine de nos miseres & des Calamitez publiques. , françaisRéférence RIM : M0_3551. Cote locale : B_6_18.


que trop de François à leur suite, s’ils vouloient
prendre la bonne voye ? qui veulent que
le Peuple les assiste, & ne veulent point prendre
le party du Peuple ? Qui refusent ce qu’ils ont
demandé, & demandent ce qu’ils sçauent qu’on
leur doit refuser, qui tiennent de grandes armées
sans rien faire autour de Paris, qui font vn mystere
pour toute la France du suiet pour lequel ils
font la Guerre, & suspendent l’effet de leurs armes
par l’esperance de la reüssite de leurs intrigues
que personne ne comprend, & ou ie pense qu’eux
mesmes ne voyent goutte ? C’est ainsi qu’alors qu’õ
les croit sur le point de finir la Guerre par vn combat,
On les en voit le lendemain éloignés de mille
lieuës, & que la Guerre qui ne sembloit plus
tenir qu’à vn petit fil, paroist attachée à vne grosse
corde de Grüe.
 
Quoy l’interest, quoy la passion de quatre ou
cinq particuliers, berner ainsi tout vn Royaume
N’est-ce pas trop de folie d’vn costé, & trop de
sottise de l’autre ? mais qui pourroit iuger lesquels
dans l’vn & dans l’autre party sont plus raisonnables ?
Et n’est-ce pas icy que conuient la sentence
du Gymnosophiste Indien, sur les responces de ses
compagnons aux demandes faites à chacun d’eux
par Alexandre le Grand, qu’ils auoient tous dit
les vns pis que les autres, puis qu’en effet on ne