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Mazarinade n° B_6_18

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Anonyme [1652], LES RIS ET LES PLEVRS DE LA FRANCE SVR LA CONDVITE DE LA REYNE, Et du Conseil d’Estat. Découurants l’Origine de nos miseres & des Calamitez publiques. , françaisRéférence RIM : M0_3551. Cote locale : B_6_18.


les mauuais succez de ses entreprises ?
 
Qui n’accuseroit & ne plaindroit à la fois le
Priué Conseil du Roy qui le trahit en effet, &
sa propre reputation par l’obeïssance aueugle
qu’il preste à tous les sentiments du Ministre, dans
l’esperance d’obtenir de grasses recompenses ? Qui
ne voudroit du mal au Parlement, qui n’ayant pû
demeurer ferme dans la resolution d’vne belle entreprise
qu’il auoit fait pour le bien public, à mis le
feu par toute la France, & perdant en suite le soin
de l’esteindre ou de l’appaiser cõme espouuanté de
la grandeur de ce prodigieux embrasement, est
retombé dans sa premiere Lethargie, ou s’est jetté
du costé de ceux qu’il accusoit auparauant comme
concussionnaires & voleurs du bien public ?
Qui ne se formaliseroit du tort qu’on fait aux
plus fidelles seruiteurs du Roy (comme au pauure
Comte d’Harcourt) qu’on priue de leurs charges
& de leurs emplois, pour en faire present à des indignes,
dans la croyance que ce sont des instruments
de seruitude plus soumis & plus resignez ?
Et qui ne verroit auec douleur des Estrangers tenir
auprés de sa Majesté le rang des principales
personnes de l’Estat ? comme si le Roy vouloit
par là donner à connoistre aux François que le
temps est venu auquel cét empire doit passer en des
mains Estrangeres, & leur monstrer qu’ils ne doiuent