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Mazarinade n° B_14_20

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Anonyme [1652], L’A SÇAVOIR SI NOVS AVRONS LA PAIX, ET SI NOSTRE GVERRE CIVILE s’acheuera bien-tost. , françaisRéférence RIM : M0_9. Cote locale : B_14_20.


iuste puissance, & n’opposant que des prieres seruiles
à la rigueur de ses outrages, aprés qu’on veit
des escadrons formez de part & d’autre, rendit
la playe plus grande, & l’vlcere beaucoup plus
profonde. Tous les Traitez, les Intrigues, & les
efforts qu’on a faits depuis des deux costez, n’ont
fait qu’augmenter le mal, & tandis que les vns
vsants d’vne fausse politique qui leur persuade
qu’il est permis au Souuerain de tout promettre
à ses Sujets pour les remettre sous son obeyssance
lors qu’ils se sont vne fois soûleuez, & de ne rien
/> tenir de ce qu’il a promis, ne se veulent point
relâcher de la rigueur qu’ils exerçoient sur eux
auparauant, & que les autres portent impatiemment
le ioug de cette affreuse seruitude, & tiennent
leurs sentiments balancez entre la reuolte &
l’obeyssance forcée, vne querelle émeuë entre les
principaux Chefs de la Maison Royale pour des
interests particuliers, a porté les choses dans l’extremité,
& réueillé tous les ressentimens des deux
partis. Le pretexte que Messieurs les Princes n’ont
manqué de prendre en témoignant qu’ils tendoient
à l’expulsion de Mazarin, l’ancien Ennemy
de la France, a ietté de leur costé la faueur
de la Ville de Paris, & de tous les Peuples. Et
si l’on a esté forcé de faire en public des prieres
pour la prosperité des armes du party contraire,
l’on en a fait en secret pour cettuy-cy, & l’on a