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Mazarinade n° A_2_48

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Anonyme [[s. d.]], DISCOVRS CHRESTIEN ET POLITIQVE, DE LA PVISSANCE des Roys. , français, latinRéférence RIM : M0_1103. Cote locale : A_2_48.


le pere : & comme disoit, vne nouuelle furie, sous
la forme des Muses & des graces, qu’on ne perit
point pour estre méchant, mais pour ne l’estre
pas assez : Il sera tousiours veritable qu’vn
Monarque legitime, qui regne paisiblement,
& sans contradiction dans son Estat, comme vn
Enfant dans la maison de son Pere, n’a pas besoin
de renoncer à la Nature, à la Iustice & à
Dieu mesme, pour conseruer vne authorité de
douze Siecles, laquelle il n’a point vsurpée :
Ceux qui luy donnent d’autres Conseils sont
ennemis de sa personne & de son Estat, & pour
faire leurs affaires particulieres, sans se soucier
que le Royaume perisse, hazardent sans conscience
ce qui est asseuré au Roy par les droits
les plus sacrés & les plus inuiolables. Dauantage,
ces prudens du siecle, (a qui ce seroit trop
d’estre Chrestiens, & ausquels l’on souhaitteroit
seulement qu’ils eussent les vertus Payennes)
peuuent par leur propre maistre estre aisement
conuaincus de leur mauuais raisonnement :
car dans ses discours sur Tite-Liue Machiauel
n’attribuë-t’il pas à la valeur des Romains,
à leur Iustice, à leur generosité, à leur
bonne foy, & à leur Religion mesme, (ce qui
semble estrange pour vn Italien de son humeur)
cette grandeur d’Empire & cette Majesté de
puissance qui a mis Rome au dessus des Roys,
& porté sa renommée iusques aux extremitez