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Mazarinade n° B_6_43

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Anonyme [1652], L’ENTRETIEN DES MVSES A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDÉ. SVR SES VICTOIRES, ET SON Retour à Paris. , françaisRéférence RIM : M0_1239. Cote locale : B_6_43.



Et contre les efforts d’vn second attentat.
Il n’est point de François qui ne soit ton soldat.
Ton sang qui fume encor en mille & mille plaines,
Ce beau sangnant de fois répandu de tes veines,
Appelle à ton secours tous les hommes de cœur
Qui n’apprehendent point de répandre le leur ;
Ces orgueilleux témoins de ces grandes batailles,
Qui parmy les Cyprés de mille funerailles
Marchans dessus tes pas ont courus les sentiers
Qui meinent la valeur dans le champ des lauriers :
Par tant de beaux exploits en moins de six années
Ils sçauent que ton nom regle nos destinées,
Que nos Lys en tes mains ne peuuent se flestrir
Arrossez d’vn bonheur qui ne sçauroit [2 lettres ill.]rir.
Et le peuple affranchi par ta haute constance
Du joug de ses Tirans & de leur esperance,
Sçachant que ton danger est son propre hazard,
Te fera de son cœur vn fidelle rampart.
 
 
Ainsi d’vn beau lien sans crainte de diuorce,
L’amour des Citoyens s’vnissant a la force,
Le peuple & le soldat ennoollez sous tes loix,
Pour marcher où tu veux n’attendent que ta voix.
Mais en quelque pays que ton chemin s’adresse,
Il n’est point de Cité qui te fasse caresse,
Qui ne cede à l’honneur dont t’accueille Paris,
En amour, en respect il emporte le prix.