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Mazarinade n° A_3_55

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Anonyme [1649], L’ESPAGNE AFFLIGÉE ET EN TROVBLE, DE VOIR LA FRANCE paisible, & exempte du naufrage, où elle pensoit que nos derniers troubles la deuoit faire abimer. , françaisRéférence RIM : M0_1274. Cote locale : A_3_55.


deffendre l’entrée de nos Havres, pour leur faire
confesser sans autre gesne, que la Nature a
pourueu beaucoup plus soigneusement à nos
commoditez qu’aux leurs.
 
Pour le troisiesme, nous auons generalement
de meilleurs hommes qu’eux ; c’est ce
que ceux là ne feront pas difficulté d’auoüer,
qui sçauent que la pluspart de leurs soldats ne
s’embarquent pour aller à la guerre hors de
leur païs qu’à coups de bâton, au lieu que les
nostres se derobent pour l’aller chercher aux
quatre bouts du monde, quand elle leur manque
auprés d’eux.
Quoy que les Espagnols ayent autrefois remué
toute l’Europe contre nous, & qu’ils nous
aye iette tout à la fois les forces de vingt cinq
Royaumes sur les bras, ils n’õt pourtãt pas guere
accourcy nos limites. S’ils ont eu la vanité iadis
de s’estre vantez de nous auoir battus à Pavie,
& à Sainct Laurens, ne leur auons nous pas
clos la bouche, quand nous leur auons reproché
de les auoir deffaits à Rauennes, & à Cerisolles.
S’ils ne peuuent dénier qu’ils n’ont iadis
rien pû gagner sur nous, tant que nous en sommes
venus aux prises, nous ne pouuons pas nier
aussi, qu’en tous les traittez que nous auons
faits ensemble, il n’y soit demeuré plus du nôtre
que du leur.
Ce n’est donc pas la force ouuerte de leurs
armes que nous auons deu craindre, & que