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Mazarinade n° B_3_25

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Anonyme [1652], L’OFFICIER DE CE TEMPS DE LA MAISON ROYALE, Voyageant par la France pendant le temps present ; qui apprend les miseres & desordres qui se sont commis & commettent dans les Prouinces, Seigneuries & Terres du Royaume, causes d’icelles ; Dont il auroit escrit vne Tres humble Remonstrance faite au Roy, luy declarant les moyens d’y pouruoir à la gloire de Dieu, & le repos de son Estat, sur les mauuais conseils à luy donnez par ses plus proches. , françaisRéférence RIM : M0_2585. Cote locale : B_3_25.


contre Dieu, de le hayr, machiner & conspirer
contre luy. La Religion Catholique, comme vous
sçauez, apprend à prier Dieu pour les Princes &
Magistrats, mesme pour le mauuais. Les bons Catholiques
ne sont point mutins ny factieux, & ne faut
pas que vous, ny autres Princes legitimement establis
soyez en aucune crainte d’eux : Le Catholique
est obeyssant & fidelle, la puissance d’vn Prince ne
luy est point ennuyeuse, & pour mourir n’attentera
de s’en retirer Car il sçait qu’en ce faisant il irriteroit
Dieu & se damneroit eternellement.
 
Mais le Catholique ayme son Dieu parle pour Dieu,
honore Dieu, vit en Dieu & pour Dieu. La cause
qui fait parler le Catholique, & son intention, est
charitable, toute spirituelle pleine de droicture, &
ne tend qu’à l’edification. Comme aussi ie ne pretens
autre chose par le present discours : vous iurant tout
amour, fidelité & obeïssance, & ne reconnoissant
autre qui me puisse ny doiue commander és choses
temporelles & caducques que vous & ceux que vous
authorisez.
En quoy ie desire perseuerer tant que ie viuray &
en toutes choses qui ne seront contraires aux Commandemens
de Dieu, & à sa parolle, car en ce cas,
SIRE, deuez vous trouuer bon que l’on vous desobeysse
& resiste, Dieu le commande ainsi, iusques
à la perte d’vn corps & des biens sur quoy
vous auez seulement puissance. Car où il va de l’honneur
de Dieu, & du faict de la Religion, il ne faut
obeyr qu’à Dieu : & quand les hommes s’y opposent,
il ne faut pas leur obeyr, quelques Rois & Princes
qu’ils soient, non pas mesmes à nos peres & meres :
Qui aime, dit Iesus-Christ, son pere, sa mere, & son
frere plus que moy, n’est pas digne de moy. Et parlant
à ses Apostres, leur disoit, ne craignez point
ceux qui tuent seulement le corps en ce monde, &