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Mazarinade n° C_8_11

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Anonyme [1649], L’OYE ROYALLE TIRÉE DEVANT LEVRS MAIESTEZ. PROSOPOPÉE: OV, L’OYE QVI PARLE. , françaisRéférence RIM : M0_2586. Cote locale : C_8_11.


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Sur tous les Oysons de la Terre
En souffrant vne telle Guerre.
 
 
Mais helas quel autre voicy
Qui me remet en grand soucy !
Ah Chien me feras-tu de même
Souffrir vne douleur extrême,
Pourquoy me serre-tu si fort,
Donne-moy donc viste la mort ?
Et rens ta fureur assouuie
Sans me deuorer tout en vie ?
Que ne m’as-tu mise gros Sot
A boüillir morte dans vn pot ?
Ie t’aurois fait vn bon potage,
Tu n’auras guieres d’auantage
De me faire languir icy,
En me mordant tousiours ainsi :
Tu m’arraches toute la plume,
Tu me mets en petit volume,
Et tu déchires tout mon corps
Par d’insupportables effors ;
Mais ie ne cesse pas de viure
Quand tu cesse de me poursuiure,
Ie te voy lassé comm’il faut,
Va-t’en au Diable par ce saut.
Helas que ie suis miserable,
Au moins si d’vn coup fauorable
Quelqu’vn me tüoit promptement,
Ie n’aurois plus tant de tourment !
 
 
Mais voicy tout à la sois quatre
Qui s’accrochent pour me combatre,
Et dans cét extrême malheur
L’Iniustice accroit ma douleur :
Quoy ! quatre bourreaux teste à teste
Contre vne miserable Beste,