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Mazarinade n° C_8_11

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Anonyme [1649], L’OYE ROYALLE TIRÉE DEVANT LEVRS MAIESTEZ. PROSOPOPÉE: OV, L’OYE QVI PARLE. , françaisRéférence RIM : M0_2586. Cote locale : C_8_11.



Que pretend-on faire de moy,
Veut-on que ie meure d’effroy,
De faim, de honte, ou de colere ;
Tout cecy ne me sçauroit plaire,
Quelque sort méchant & trompeur
Me fait desia foirer de peur ;
Desia mon cœur plein de tristesse
Me bat & palpite sans cesse,
Et ie sens par tout dans mon corps
D’étranges & rudes efforts :
C’est sans doute vn mauuais presage,
Desia par tout ce païsage,
Ie voy venir de tous costez
Des gens à pied, d’autres montez,
Sur des Cheuaux, ou sur des Rosses ;
O quelle foulle de Carrosses,
Que de peuple de toutes parts
Par toute la Campagne épars :
Ie découure de ma prunelle
Dedans la plaine de Grenelle,
[illisible.] Riuiere & vers le Cours
[illisible.] de gens qui viennent tousiours,
[illisible.]ila plus de deux cens mille,
Ie pense que toute la Ville
Sans laisser personne au dedans
Va gaigner auiourd’huy les Chams,
Comme si quelque mal funeste,
Le feu, la faim, ou bien la peste,
Auoit mis dehors les Bourgeois,
Paris s’en va tout à la fois.
Mais ô malheur quel cas étrange !
Ie voy que tout Paris se range,
Et s’arreste à l’entour de moy !
Ie voudrois bien sçauoir pourquoy