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Mazarinade n° C_10_55

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Anonyme [1649], L’VNION DES TROIS PARLEMENS DE THOLOZE, BORDEAVX ET DE Prouence. , français, latinRéférence RIM : M0_3911. Cote locale : C_10_55.


premiere ville du Royaume de meurtres, de violence
& de sacrileges, ils peuuẽt auec impunité les faire
souffrir au reste du Royaume, & que leur authorité
ne seroit pas bien establie si leurs cruautez
& trahisons ne s’exerçoient dans les Prouinces.
 
Nous auons souffert dans la Guyenne vn tel dégast
que les plus rigoureux ennemis eussent peu
faire, & les peuples les plus coulpables endurer :
apres auoir laisse enfuir ceux qui nous menacoient
de nous perdre, & dont nous pouuions iustement
& aysement nous deffaire, leur ayant donné
la vie, ils nous ont voulu priuer des allimens, &
pour nous ruiner sans ressource ont démoly toute ;
nos maisons des chãps, & braslé nos moissons,
& arraché mesme nos vignes.
Ils ont ietté de leurs bouleuers, & de leurs citadelles
plusieurs vollees de canons contre les Magistrats,
& si nous ne les eussions faits retirer dans
leurs forts ils alloient démolir toute nostre ville.
Mais comme vn mal semble quitter le malade,
quoi qu’ẽ effet il ne le laisse pas lors qu’il est attaqué
par vn plus grand. Tous ces mauuais traittemens
qui ont affligé la Prouẽce semblent estre fort peu
dignes d’estre cõsiderez en cõparaison de la barbarie
qui a esté executé depuis peu en la ville d’Aix.
Le Gouuerneur de la Prouince ayant fait semblant
de vouloir accõmoder les affaires à l’amiable,
n’eust pas beaucoup de peine à faire quitter les armes
à vn peuple qui ne cherche rien moins que la