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Mazarinade n° E_1_19

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Anonyme [1649], RECIT EXACT ET FIDEL DE CE QVI S’EST PASSÉ A LA CONFERENCE DE RVEL, Pour la Negotiation de la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_2996. Cote locale : E_1_19.


par Messieurs lesdits Deputez cy dessus mommez, qui estoient
en ces termes.
 
Leurs Maiestez sont tres-humblement suppliées d’accorder dés
à present l’ouuerture des passages pour toutes sortes de viures &
denrées, comme aussi la liberté du commerce de l’vn à l’autre, estant
absolument necessaire pour la conseruation de la capitalle Ville du
Royaume.
Leurs Maiestez sont aussi tres-humblement suppliées pour paruenir
à la paix generalle de vouloir deputer des personnages de probité
& suffisance, entre lesquelles il leur plaira choisir aucuns Officiers de
son Parlement.
Comme aussi le retour du Roy dans Paris, ce qui peut le plus calmer
les esprits & restablir la tranquillité publique, leurs Maiestez
sont tres humblement suppliées d’honnorer Paris de leur presence
aussi-tost que la Conferance sera terminée.
Et ayant esté deliberé si elles estoient trouuées bonnes, il a passé
toute d’vne voix qu’ouy, & aussi-tost ont esté portées aux Deputez
de l’autre costé ; & puis on a fait lecture des propositions données de
la part de son A. R. qui estoient en ces termes.
Le Roy ayant transferé la seance du Parlement à Montargis pour
les raisons qu’il a cy-deuant assez declarées, & depuis trouué bon
que lesdits Officiers se rendissent dans trois iours à S. Germain pres
sa personne pour y tenir son lict de Iustice, Sadite Maiesté veut que
ladite translation soit executée, & pour cét effect donner toutes
sortes d’asseurances pour les personnes, charges & biens desdits
Officiers, lesquels demeureront & seront la fonction de leurs charges
pres la personne de sa Maiesté iusques à ce que par icelle en aye
esté autrement ordonné.
Qu’il ne sera fait aucune Assemblée des chambres dudit Parlement
pendant trois années sans la permission expresse de sa Maiesté,
si ce n’est pour les Mercuriales & receptions d’Officiers de la Compagnie,
sans qu’esdites Assemblées il puisse estre traicté d’autres affaires ;
lesdites trois années passées nul desdits Officiers du Parlement
ne pourra se trouuer esdites Assemblées qu’apres vingt années
de seruice toutes les Chambres ne pourront estre assemblées
pour quelque cause & occasion que ce soit qu’elle n’aye esté iugée
legitime par la grande Chambre, à laquelle seulle appartient d’en
iuger.