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Mazarinade n° B_20_20

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Anonyme [1652 [?]], REFLECTION SVR LA CONDVITE DE MONSIEVR LE PRINCE. PAR LAQVELLE L’ON PEVT CONNOISTRE la fin de ses desseins dans la recherche de toutes ses actions examinées auec beaucoup de soin depuis sa liberté iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_3059. Cote locale : B_20_20.


tels auantages de l’effet de cette derniere entreprise
sur sa persõne, qu’ils ont fait resoudre le Roy de
le pousser à bout & de le perdre, sans cõsiderer que
toute la France s’y trouue entierement interessée,
& qu’ils entreprennent la ruine d’vne personne
que tous les peuples sont obligez de venger ; puis
que le seul sujet de la haine que l’on a pour ce Protecteur
des pauures à la Cour, n’a point d’autre
fondement, que d’auoir arresté le cours des entreprises,
que les amis du Cardinal auoient faites
pour le rappeller, & parce que ce Prince continuë
maintenant dans le genereux sentiment qu’il a
tousiours eu depuis sa liberté, de souffrir toutes
choses pour le soulagement des peuples, qu’il veut
nous procurer au hazard de sa propre vie & de celle
de ses amis.
 
Monsieur le Prince jugeant bien que ces ennemis
se preuaudroient de cét aduantage, voulut informer
le Roy par vne lettre qu’il luy escriuit du
sujet de son absence à l’action de sa Majorité ; &
ayant apris que les sollicitations des amis du Cardinal
l’auoient emporté par leurs souplesses ordinaires,
par dessus ses veritables & legitimes excuses,
supplia son Altesse Royale de demander deux
jours à la Reine pour accommoder toutes choses,
& pour luy tesmoigner qu’il ne verroit pas si peu
de jour pour sa seureté, qu’il ne se soûmist incontinent
aux volontez du Roy auec tout le respect