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Mazarinade n° B_17_9

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Anonyme [1652 [?]], RESPONSE AV SEDITIEVX ESCRIT INTITVLÉ LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_3385. Cote locale : B_17_9.


mais que cette playe est profonde & qu’elle touche
toute la France. Il est vray que bien y reflechir,
on verra que le mauuais gouuernement de
l’Estat en est la cause, & que le ressentimẽt en touche
tous les esprits à proportion de ce qu’ils ont
de lumieres & de force. Ne voit on pas aussi que
le Parlement fut le premier autheur de ce trouble
& que le premier temoignage qu’il donna de
desapprouuer le ministere du Mazarin, fist dans
toute la France le mesme effet qu’vne estincelle
qui iettée dans vne matiere combustible y cause
soudain vn general embrasemẽt ? & n’a on pas veu
souuent que les moindres auantages remportez
par l’armée du Mazarin, sur celle des Princes,
ont fait souspirer comme s’il y fust allé de leur ruine
totale, tant il est vray que si l’on aime la Royauté,
l’on redoute la tyrannie, & qu’il ne fust iamais de
ioug si craint & si redouté que celuy du Mazarin.
 
Apres cela, quelque insolent dans l’ombre de
sa cachette, osera publier par vn lasche escrit,
que ce n’estoit pas assez de nourrir Paris, qu’il
le faloit dégager de sa seruitude, que les Princes
estoient ses maistres & ses tyrans, &
qu’on ne pouuoit luy rendre la liberté que par
la defaite de leurs troupes. Quoy donc, pour
estre libres il faut receuoir Mazarin, qui rauit
ce bien à tout le monde, & les Princes qui s’efforcent