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Mazarinade n° C_1_40_08

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Anonyme [1649], SVITTE ET HVITIESME ARRIVÉE DV COVRIER FRANCOIS, APPORTANT TOVTES LES Nouvelles de ce qui s’est passé depuis sa septiesme arriuée iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_830. Cote locale : C_1_40_08.


& fermiers apporteroient en l’Hostel commun de la ville de Roüen,
les deniers de leurs receptes. Par le second, que le sel du grenier & magazin
de Roüen seroit vendu aux habitans de la ville & lieux circonuoisins
pendant quinze iours, au prix de dix liures le boisseau, & les deniers employez
vtilement pour le seruice du Roy & conseruation de la Prouince.
Par le troisiesme que tous villages & bourgs desclos, payans l’année derniere
pour taille taillon subsistance & autres droicts, la somme de cinq
cens liures, & au dessous, fourniroient vn homme de pied, armé d’espee &
de mousquet, & celles imposées à mille liures, deux hommes, & ainsi les
autres à proportion, & ce en diminution de leur impost de taille. Par le
quatriesme, que le sel qui estoit dans le magazin de la ville de Caen seroit
aussi deliuré aux habitans de ladite ville & des enuirons, à raison de dix liures
le boisseau, conformément à ce qui auoit esté ordonné pour la ville de
Roüen. Et par le cinquiesme & dernier, que les Parroisses qui ne pourroient
fournir des gens de guerre, suiuant ce qui auoit esté ordonné par
l’Arrest dont est cy deuant fait mention, seroient tenus payer la somme de
cinquante liures pour chacun homme, & les autres à proportion de leur
impost de la taille, & que ce qui seroit payé, seroit receu par les receueurs
ordinaires des tailles en chacune eslection.
 
Le Mardy deuxiesme, vne Compagnie du Regiment de Caualerie de
Monsieur le Coadjuteur de Paris, battant l’estrade sur le chemin de Long-Iumeau,
ayant rencontré quarante Caualiers des troupes ennemies, soustenus
de soixante autres, les deffirent aux deux rencontres qu’ils en firent
à la portée du mousquet l’vne de l’autre, & en ayant tué quelques-vns, &
mis en route, les autres profiterent de plusieurs de leurs cheuaux, & de la
meilleure partie du butin qu’ils auoient fait.
Le Mercredy troisiesme l’on a eu nouuelles, que Monsieur de Turenne
faisoit auancer les troupes qu’il amene pour le secours de Paris, & qu’il
estoit desia entré en France.
Comme aussi que les Conducteurs de l’armee de S. Germain, faisoient
défiler leurs troupes vers Chastres & Mont-l’hery, ce qui a obligé Messieurs
nos Generaux à faire sortir nostre armée hors de son logement ordinaire,
& luy faire tenir la campagne, & depuis ils ont fait loger ladite armee
en tous les Bourgs & Villages circonuoisins de la riuiere de Seine,
pendant qu’ils font construire vn Pont sur ladite riuiere vers le port à
l’Anglois pour donner libre passage & communication de ladite riuiere
de Seine à celle de Marne, & pour la conseruation dudit pont deux forts
reguliers aux deux bouts, ce qui apportera dans peu de temps vne tres-grande
commodité à la Ville de Paris.
Et encore de S. Germain, que Monsieur le Mareschal de Rantzau Gouuerneur
de Dunquerque, y estant arriué suiuant le mandement que l’on
luy auoit fait de venir, y a esté arresté, & depuis emprisonné.
Le Ieudy quatriesme, Messieurs les Deputez du Parlement, des autres
Cours Souueraines & de la Maison de Ville, à sçauoir du Parlement, Monsieur