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Mazarinade n° C_1_40_06

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Anonyme [1649], SVITTE ET SIXIEME ARRIVÉE DV COVRIER FRANÇOIS, APPORTANT TOVTES LES Nouuelles de ce qui s’est passé depuis sa cinquiéme arriuée iusques à present. , français, latinRéférence RIM : M0_830. Cote locale : C_1_40_06.


de l’Estat, luy allegua plusieurs authoritez tirées des Conciles, & cõfirmées
par plusieurs exemples, nonobstant lesquelles il perseuera en son opiniastreté,
& ne voulut respondre : lesdits Sieurs Commissaires seellerent quelques
papiers & autres choses, qui se trouuerent dans son Cabinet, & s’en
allerent chez ledit Euesque d’Aire, lequel apres quelques protestations par
luy faites pour la conseruation des priuileges Ecclesiastiques, subit l’interrogatoire
suiuant les demandes desdits Sieurs Commissaires, qui furent
aussi chez le Sieur de l’Aune, qu’ils ne trouuerent pas, s’estant enfuy auparauant.
 
Ledit iour 18 la Cour ordonna à tous les Quartiniers de Paris, de porter
ou enuoyer ce qui restoit en leurs mains des taxes par eux receuës des
particuliers habitans de cette ville, entre les mains de ceux desnommez en
l’Arrest.
Le mesme iour Monsieur l’Archeuesque de Paris fit vn Reglement touchant
ce qui se doit pratiquer durant ce sainct Temps de Caresme, par lequel
par maniere d’Indulgence, & sans tirer à consequence à la posterité, il
a permis aux Habitans de la ville & faux bourgs de Paris, & de son Diocese,
de manger de la chair, des œufs, & fromages, les Dimanches, Lundis, Mardis,
& Ieudis de ce Caresme, tant que durera la necessité presente, laquelle
cessant, il reuoque ladite permission, qu’il n’entend neantmoins auoir aucun
effet pour la Semaine Saincte, ny pour les Mercredis, Vendredis, & Samedis
de cette saincte Quarantaine, qu’il enioint à toutes personnes d’obseruer
au surplus, ainsi qu’ils sont obligez par les preceptes de l’Eglise : exhortant
ceux qui vseront de sa permission, de suppléer son Indulgence par aumosnes
extraordinaires selon leur pouuoir.
Le Vendredy 19. Messieurs les gens du Roy, arriuez du iour precedent de
S. Germain, sont venus en l’assemblée du Parlement faire rapport, qu’ayans
esté selon l’ordre de la Cour à sainct Germain en Laye, & representé à la
Reyne Regente & à son Conseil ce qu’ils auoient esté chargez de dire, ils
auoient eu pour response, que sa Majeste receuoit les respects & sousmissions
du Parlement, qui auroit toute satisfaction, lors qu’il auroit fait voir
par effet ce qu’il tesmoignoit par leurs paroles, & que son Altesse Royalle
auoit confirmé cette response.
L’on a escrit dudit lieu de sainct Germain, qu’auparauant que mesdits
Sieurs les Gens du Roy en partissent, ils furent visitez par Monsieur le Mareschal
de Schomberg, & qu’il leur tesmoigna le sensible déplaisir qu’il auoit
de l’estat present des affaires, & le desir passionné d’vn accommodement entre
la Reyne & le Parlement : & que le Mareschal de Grammont leur auoit
tesmoigné pareil sentiment lors qu’il les receut au Bois de Bologne en ailant
audit lieu de sainct Germain.
Comme Dieu est tout bon, aussi est-il tres-iuste, & apres auoir souffert
l’oppression de son peuple par vn Estranger, ennemy naturel de nom & nation
Françoise, aussi a-t’il permis à sa Iustice que ce Tyran abandonné à son