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Mazarinade n° B_2_28

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Boyer, Paul / sieur du Petit Puy (P. B. S. D. P. P. [signé]) [1652], L’HOROSCOPE DV ROY. DONNANT A CONNOISTRE le Gouuernement de l’Estat, sur les affaires presentes, & pour l’auenir. , français, latinRéférence RIM : M0_1666. Cote locale : B_2_28.


offenser vn objet infiny, nous nous rendons pareillement
aussi dignes d’vne peine infinie ; parce que l’offense se mesure
à la grandeur & à l’immensité de la personne offensée
Mais comme les Princes se laissent plus facilement vaincre
à leurs passions qu’à leurs ennemis, ainsi qu’Alexandre, qui
apres auoir deffait les Perses, passé dans les Indes, & sousmis
tous les Peuples de l’Orient à son obeïssance, se laissa
gouuerner aux siennes, nous pouuons aysement iuger de
leur sort, & lire sans difficulté dans la meilleure partie de
leur destinée.
 
C’est ce qui ma fait prendre la liberté, SIRE, de tracer
icy vostre Horoscope, & de faire voir à vostre Majesté dans
l’obscurité des choses futures, la plus noble & la plus illustre
vie de tous les Souuerains de la terre.
L’Horoscope n’est autre chose qu’vn recit des fortunes
qui doiuent arriuer à ceux qui se laissent conduire aux naturelles
inclinations où ils sont portez par le moyen de
l’ascendent que les influences celestes ont sur eux, ainsi
que sur toutes les choses sublunaires. L’homme souhaite
de s’en instruire à diuerses fins : les vnes sont plaisantes, les
autres sont curieuses, & les autres sont vtiles ou necessaires.
Les premiers desirent sçauoir quelles seront leurs aduentures
seulement pour se diuertir, sans y donner aucune creance.
Les suiuans le sont purement & simplement, pour s’instruire
des choses qui leur doiuent arriuer, sans passer plus
outre, les tenant pour indifferantes : Et les derniers s’y portent
auec beaucoup de passion, à dessein d’apprendre ce
qu’ils doiuent faire en la poursuite du bien qui leur doit
arriuer, ou en la fuite du mal dont ils peuuent estre menacez
durant le cours de cette vie mortelle, veu qu’il ne se
trouue personne qui ne soit quelquefois trauersé des insolences
de la fortune.
 
Nous sommes tous sujets à des loix inhumaines,
En sa condition chacun trouue ses peines,
Non moins que les petits, les grands portent leur faix :
La charge la plus belle en charges est feconde,