[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_8_21

Image de la page

Brousse, Jacques [?] / Questier, Mathurin [faux] [1649], LE REVERS DV MAVVAIS TEMPS PASSÉ ET LA LIBRE ENTRÉE DE LA PAIX. DEDIÉ A SES ADORATEVRS. Par Me M. QVESTIER, dit FORT-LYS, Parisien. , françaisRéférence RIM : M0_3545. Cote locale : A_8_21.


LE REVERS
DV
MAVVAIS TEMPS
PASSÉ.

L’OEIL humain contemple également toutes choses
qui luy peuuent apporter quelque profit ; mesme lors
qu’il se void presque obscurcy, par vne certaine taye
qui luy vient couurit ses paupieres ; il tasche subtilement
de s’opposer à vn tel mal heur, par l’ayde
qu’il emprunte d’vne moins noble partie de son corps, & fait
tant qu’enfin il s’en deliure & reprend sa premiere clarté. Il en
est de mesme icy, cher Lecteur ; Nostre œil a esté depuis vn assez
long temps sous la sombre taye d’vne obscurité outrageuse ; C’est
nostre Roy ; l’vnique œil de toute la France, qui parmy des noires
& effroyables tenebres nous a esté enleué, & transporté en vn autre
lieu de son Corps. Paris s’est trouué orphelin de son vray Soleil ; &
n’a pas toutesfois laissé de contempler à trauers d’vn voile, ses adorables
rayons ! Ses yeux ont tousiours esté comme fichez sur sa personne ;
Sa langue ne s’est point trouuée muette pour annoncer &
chanter ses Royales loüanges. Ses mains n’ont iamais trauaillé qu’à
sa conseruation ; Bref tout ce grand Corps s’est rencontré tellement
vny à sa personne ; que nul ne peut douter de son integrité ? Il
n’y a point de clarté pour vn monde qui choppe à tous momens
parmy les allées de cette grande & admirable Maison, puis qu’on
luy a osté celuy qui l’esclairoit perpetuellement ? Le Ciel s’est mesme