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Mazarinade n° C_10_31

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Brousse, Jacques [?] [1649], LE THEOLOGIEN POLITIQVE, Piece curieuse sur les affaires du Temps, pour la defense des bons François. , françaisRéférence RIM : M0_3772. Cote locale : C_10_31.


& raisonnables, comme estans les veritables Lieutenans de
Dieu ; nous ne deuons aussi aucune obeyssance à ceux qui suiuans
les pernicieuses maximes des Demons, ne nous commandent
qu’iniustices & que cruautez.
 
La Reyne Regente & son infidele Ministre, n’ont deschainé
la guerre & la famine contre les Parisiens, que pource qu’ils ne
leur ont pas voulu liurer les plus gens de bien, & les plus sages
Senateurs du Parlement ; & a present ils ne continuent leurs fureurs
contre eux, que pour les obliger à s’en saisir, pour les leur
mettre entre les mains, ou du moins à leur courir sus, & les rẽdre
de cette sorte les dénaturez Boureaux de leurs passions, & leur
faire commettre la plus lasche & la plus horrible ingratitude
qu’on se pourroit imaginer, contre leurs plus affectionnez Concitoyens,
& contre ceux que nous pouuons tres-iustement appeller,
les Peres du Peuple, & les glorieux Defenseurs de la liberté
des biens & de la vie des François.
Il a esté bien plus iuste & plus honorable de se joindre tous ensemble,
pour s’oppose à ces execrables Monstres, qui se seruent
iniustement de l’autorité d’vn Roy mineur, pour nous accabler :
Et il a bien fallu prendre les armes, puis que toutes autres
voyes ont esté inutiles, pour le salut de nos vies, & la conseruation
de nos libertez, pour pouuoir ouurir les passages aux
viures, qu’ils nous ont fermé de tous les costez par leur bloqus,
& aussi pour tascher de secourir & de venger nos Compatriotes
qu’ils saccagent, qu’ils violent, & qu’ils tuent dans la
campagne, auec des fureurs & des cruautez, qui fairoient honte
& horreur aux Demons ; En vn mot, nous auons trouué bien
plus glorieux de mourir les armes à la main, en faisant teste &
taschant d’exterminer la Tyrannie, que d’estre continuellement
tourmentez par mille nouuelles concussions, & d’estre
bruslez dans nos lits & consumez auec nos femmes & nos enfans,
dans l’embrasement vniuersel qu’ils ont tasché d’allumer
par toute la Ville de Paris : Attentat & trahison horribles s’il en
fut iamais & qui paroistront incroyables aux siecles à venir, &
qu’on ne croira iamais estre entrez que dans des cœurs abandonnez
de Dieu, & possedez de toutes les Furies de l’Enfer.
L’Escriture nous enseigne, Que Dieu promit à Loth de pardonner
aux habitans des villes de Sodome & de Gomorre, quoy