[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_13_13

Image de la page

Anonyme [1652], DISCOVRS POLITIQVE, CONTENANT L’INTRIGVE DE LA COVR, OV L’INTEREST DV CARDINAL MAZARIN, DANS SON RETOVR. , françaisRéférence RIM : M0_1135. Cote locale : B_13_13.


milieu des Prouinces contre les Princes de la
Maison Royale, il ne manque pas aux loix du
Royaume, & s’il les esbransle c’est vn effet de
son obeyssance, & de sa charité, Il ne fait que
pour le bien de la Couronne, il preste ses deniers
au Roy, à ce qu’il dit, il leue tout pour
vn iamais sans qu’il soit necessaire qu’on l’eleue
que pour quelque momens. Apres le Roy & la
Reine il est le premier, & ses ordonnances les
premieres accomplies.
 
Si ce Sicilien estoit si vtile à l’Estat qu’on
veut le persuader, & qu’il fust si iudicieux
qu’on le represente, seroit il venu à main armée
dans le Royaume ? auroit eu si peu de preuoyance
que de ne se point cantonner ? auroit-il
permis que le Roy & la Reine luy fussent
venus au deuant ? n’estoit-ce pas son deuoir
d’embrasser les pieds de sa maiesté dans son
throsne de Iustice pour se iustifier ? n’auroit-il
pas espargné le sang de ceux qui composent la
Monarchie, & n’auroit-il pas procuré vne bonne
paix pour mettre en repos toutes les Prouinces,
affligées.
La trop grande confiance est tres-dangereuse à
la Noblesse & aux puissans, ainsi la mefiance
leur est tout à fait necessaire. Celuy qui se fie