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Mazarinade n° B_7_52

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], LE RAPORTEVR DES PROCES D’ESTAT, FAISANT VOIR, POVR SERVIR d’instruction au procez du Comte de Rieux, I. Que les afrons qu’on fait aux Princes du Sang, sont des crimes d’Estat; retombent sur la personne du Roy, & meritent d’estre punis auec autant, ou plus de rigueur, que ceux qui sont faits à sa Majesté. II. Que les paroles peu respectueuses dites à vn Prince du Sang, doiuent passer pour des attentats, ou des crimes d’Estat. III. Qu’il ne peut point estre d’offence legere, lors qu’elle est commise auec reflection contre vn Prince du Sang. IV. Que la vengeance en doit principalement estre exigée par la rigueur des Loix; lors que ces afrons sont faits à des Princes du Sang, ou par d’autres Grands, ou par des Princes Estrangers. V. Et que le Roy ne peut point donner grace à des crimes de cette matiere. , françaisRéférence RIM : M0_2977. Cote locale : B_7_52.



On ne peut attaquer les Roys de la Chine que
dans leur image, parce qu’on ne les voit que fort
rarement ; ou si leur Histoire est veritable, de cinq
en cinq ans ; encor paroissent ils en public auec tant
de reserue & enuironnés de tant d’éclat & de pompe
qu’ils ne sont iamais accessibles qu’aux seuls regards
de leurs subjets, lesquels sont obligez de venir
faire la Cour à leur image releuée en bosse dans
la grande salle du Palais, auec le mesme attachement
que nos Courtisans d’aujourd’huy sont obligez
de rendre leurs deuoirs à sa Majesté : Tellement
que les seuls manquemens de respect commis deuant
cette image Royale, sont des crimes d’Estat ;
Maffée rapporte qu’vn Gouuerneur de Prouince
fut vn iour decapité, parce qu’on crût qu’estant entré
dans la salle sans se découurir en suite d’vn mescontentement
qu’il venoit fraischement de receuoir,
ce manquement venoit du mespris qu’il faisoit
de se tenir dans le respect en presence de l’image
de son Souuerain, en vengeance du mauuais traitement
qu’il pretendoit en auoir reçeu.
Si ces Souuerains font respecter leurs images
auec tant de seuerité, qu’vn manquement mesme
de respect y passe pour vn crime d’Estat, il me semble
que les affronts faits à nos Princes du Sang, qui
sont les images viuantes de sa Maiesté, ne doiuent
point estre traitez par l’Estat auec plus d’indulgence ;
& qu’on en doit poursuiure la reparation auec
d’autant plus de vigueur, que plus il est euident que