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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


de Retel, ce qu’il fit par ses fourbes ordinaires,
ayant obligé par argent le Gouuerneur de cette
Ville à manquer de parole au Mareschal de Turenne,
auquel il promettoit à l’instant qu’il liureroit
la place au C. qu’il la tiendroit encore plus de
huict iours contre les assiegeants.
 
Cette lacheté ayant reussi au M. il reuint en
triomphe retrouuer la Reyne, qui luy fit vn tres
fauorable accueil, elle se crut pour lors toute puissante,
pour se vanger de tout ceux qui s’estoient
opposez à ses desseins, & desia elle en meditoit la
perte, quand Dieu fit naistre de nouueaux troubles
du costé quelle en attendoit le moins, l’innocence
des Princes prisonniers demandoit Iustice,
chacun en fut touché de compassion, & le Parlement
sollicité par leurs plaintes, qui auoient penetré
à trauers des murs de leur prison, prit leur
cause en main, aussi bien que tout le peuple qui
se mit à declamer contre les malices inouyes du fauory
de la Reyne, l’Arrest fut donné de la liberté
des Princes, & celuy d’exil contre le Card. M.
qui estoient les deux coups qui pouuoient affliger
le plus sensiblement cette ambitieuse Princesse.
Elle vit tout d’vn coup ceux qu’elle auoit opprimez,
en estat de s’en pouuoir ressentir, s’ils eussent
voulu se preualoir de l’affection des peuples, & le
plus ferme appuy de sa tyrannique domination
esloigné de ses Conseils & de son Estat, auec peu
d’esperance de l’y pouuoir r’appeller.
Elle ne perdit point courage pour cela, elle se