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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


l’Estat en cette qualité ; Ainsi que ie feray voir
en ce petit Ouurage, auquel i’entreprends de décrire
par abbregé la REGENCE DES REYNES EN FRANCE,
& les actions les plus remarquables de leur vie.
 
La V. Remarque est que la Regence des Reynes
ou des Princes en France expire tousiours auec la minorité
des Roys, laquelle, selon l’Ordonnance de
Charles V. dit le Sage, verifiée en Parlement le 12.
May 1375. echét à l’entrée de l’an 14. de leur âge. Elle
expire encore par la cessation des causes qui rendent
les Roys incapables du Gouuernement de leur Estat,
comme au retour de leurs voyages hors du Royaume,
au commencement de leur liberté, à la sortie des
prisons, & au restablissement de leur santé, apres leurs
maladies.
Cette constitution de Charles V. n’a esté faite
que pour empescher le prodigieux pouuoir de la
Regence, qui par le trop grand espace de temps
empietoit sur les droits de la Royauté, & quelquefois
au preiudice de la Couronne. Autrement il
n’eust pas esté besoin de regler ce temps de la Minorité.
Cette loy partoit de l’esprit d’vn Sage Monarque ;
mais la sottise des François, & la flatterie
des Courtisans iointe à l’ambition de nos femmes,
ont trouué moyen de luy oster son principal effect,
dequoy ils ressentiront bien long temps les
malheurs qui necessairement en doiuent prouenir,
outre ceux qui sont desia passez.