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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


ses enfans leur Royaume auec la vie. Apres tout la rigueur
de son suplice accuse plustost ses ennemis d’iniustice
& de fureur, qu’il ne la conuainc de cruauté ou
de quelque autre crime. Tous les autres forfaits dont
on l’accuse, parestrõt supposez, si l’on reçoit pour veritable
le tesmoignage de S. Gregoire de Tours qui
l’appelle aussi honeste dans ses mœurs & reglée dans
sa conduite qu’elle estoit belle & agreable au corps.
Fortunat Euesque de Poitiers qui viuoit de son tẽps
dit que la grace de sõ visage n’egaloit pas à beaucoup
prés la beauté de son esprit, & que sa vertu surpassoit
l’vne & l’autre. S. Gregoire Pape auec lequel elle
contracta vne amitié tres estroite & laquelle dura
plus de trente ans, luy escriuit iusques à seize lettres
qui se treuuẽt encore en son registre, dans lesquelles
il loüe tantost sa pieté enuers Dieu, puis la bonne education
de ses enfans. L’autre S. Gregoire qui viuoit de
son temps & qui souffrit vne rude persecution à son
suiet, l’appelle Princesse incomparable & sans pareille.
Dans vn Traité fait entre les Roys Childebert &
Gontran, elle est nommée pleine d’honneur & de
gloire. Voila le tesmoignage de l’antiquité, en faueur
de Brunchaut. Mais les siecles suiuans n’ont pas moins
reconnu son innocence & son merite que ceux qui
les ont precedés. Nous auons cette obligation à Bocace,
lequel luy donne place entre les Dames les plus
illustres du monde dont il a dressé les eloges. Paul Emile
la loüe d’auoir racheté ses petits enfans prisonniers
par vne riche rãçon, & dit qu’elle n’a esté blâmée
que par l’ẽuie que ses ennemis ont porté à la gloire de