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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


vertu & de bonne conduite, luy protestant souuent,
qu’encore qu’elle l’aymast plus que sa propre vie, elle eust
mieux aymé le voir mort, que de le voir offenser Dieu d’vn
seul peché mortel. Et de vray cette saincte remonstrance,
fit depuis vne si forte impression dans son cœur,
& luy graua si profondément en l’ame l’horreur du
peché, que l’on croit auec quelque apparence de verité,
que dans tout le cours de sa vie il ne s’en rendit
iamais coupable, sur tout de ceux qui nous priuent
entierement de la Grace, & de l’amitié. de Dieu. La
seconde de ses pensées en sa Regence, fut d’executer
l’ordre du Roy defunct son espoux, lequel en mourant
auoit recommandé que l’on Consacrast son fils
au plustost. Pour ce sujet elle part de Paris auec le
ieune Roy, accompagné d’vn grand nombre de
Princes, de Seigneurs & de Prelats de son Royaume,
& le fait Sacrer le premier iour de Decembre en l’an
mille deux cens vingt-deux, par l’Euesque de Soissons
Suffragant de l’Archeuesque de Reims, dont le
Siege vacquoit alors. De-là elle s’oppose vigoureusement
au soûleuement de quelques Seigneurs qui
s’efforçoient de broüiller dans l’Estat, prenant auantage
de la ieunesse du Roy, & de la foiblesse d’vne
femme. Mais elle leur fit bien-tost iuger par l’essay,
que sous vn visage de femme elle auoit vn courage
d’homme, & que son fils encore enfant, appuyé de
l’assistance Ciel, valoit plus luy seul que des armées
innombrables d’ennemis. Ayant domté Raymond
Comte de Toulouse, qu’elle reduisit au poinct de
quitter le party Albigeois, pour suiure celuy de