[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_18_35

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1650 [?]], LE TOMBEAV DV SENS COMMVM OV LE RENVERSEMENT DES IDEES DE TOVS les Sages. I. Iustifiant la detention des Princes. II. Prouuant la necessité du retour de Mazarin. III. Iustifiant les maluersations de ce Ministre. IV. Faisant voir que la Reine a contribué plus que tout autre à la perte de ce Ministre. V. Prouuant la necessité du restablissement des subsides. VI. Destruisant le rang pretendu de Ministre d’Estat. VII. Et bastissant la religion sur les deux scandales qui la destruisent. , françaisRéférence RIM : M0_3784. Cote locale : B_18_35.


Cardinal Mazarin, & qui n’est pas petit, si l’on
veut outre cela considerer qu’vn Estranger qui
prend les renes de la Monarchie se trouue reduit
à la necessité de l’establir par alliãce & par argent
pour se pouuoir maintenir dans ce haut degré :
S’il veut s’establir par alliance, il faut qu’il fasse
pancher la faueur du costé de ceux auec lesquels
il pretend s’allier ; Cela se peut-il sans ialousie ? s’il
veut s’establir par argent, il faut qu’il en cherche
par le moyen des impositions, & qu’il le dérobe
au Roy & au peuple ; cela se peut-il sans desordre ?
Il s’ensuit donc qu’vn Estranger ne pouuant gouuerner
l’Estat sans ialousie, & sans donner occasion
à beaucoup de troubles ; & le mauuais gouuernemẽt
du Cardinal Mazarin, ayant seruy pour
nous obliger d’en fermer la porte à toute sorte
d’Estrangers ; Que le mauuais gouuernement du mesme
Mazarin a esté tres aduantageux à l’Estat.
 
Ce n’est pas le tout, s’il est rien dans le monde
qui puisse faire subsister vn Estat dans sa vigueur ;
c’est la vigueur mesme de la Religion, laquelle
ne peut se relascher, sans faire à mesme temps que
les Subiets se relaschent de l’obeïssance qu’ils doiuent
à leurs Souuerains : La raison en est éuidente,
parce que dans le sentiment de tous les Sages,
la Religiõ est le lien de la communauté & la souueraine
des consciences qui s’escarteroient fort