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Mazarinade n° B_13_30

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1650], LES ALARMES DE LA FRONDE, ET L’INSENSIBILITÉ des Parisiens, Sur les approche du Card. Mazarin. Ou les Frondeurs, & les bons François pourront voir qu’ils ont plus de subiet de craindre, que si l’Archiduc s’auançoit auec vne armée de cinquante mil hommes; & que Paris ne sçauroit le receuoir qu auec autant de danger, que d’ignominie, apres l’affront que ce Ministre a receu dans l’entreprise de Bordeaux, & le dessein qu’il a de se faire gouuerneur de Prouence. , françaisRéférence RIM : M0_59. Cote locale : B_13_30.


LES ALARMES DE LA
Fronde, & l’insensibilité des
Parisiens, sur les approches
de Mazarin.

VN ennemy n’est iamais assez lasche pour ne
meriter point qu’on le craigne ; & la peur,
quelque basse passion qu’elle soit, doit neantmoins
tousiours concourir à l’acheuement d’vn genereux
afin de le retirer de cette extremité, qui fait les temeraires,
en leur ostant l’idée des dangers, pour les y
faire precipiter sans apprehension. Elle entre dans le
nombre des Vertus, lors que la raison l’y conduit ; &
ceux qui traittent des passions, la font du moins seruir
de barriere à la temerité & à la bassesse de cœur, pour
faire subsister la grandeur de courage dans cette diuine
mediocrité, qui fait les bien-heureux modium tenuere
beati.
Quoy que les Scites ne pretendent point entrer en
parallele auec la grandeur d’Alexandre, ils iugent neantmoins
qu’ils sont assez forts pour iustifier la crainte
qu’il doit auoir de les attaquer, & cette admirable
Sentence ; c’est à dire, le plus bel ornement de la harangue
qu’ils font à ce conquerant chez Quinte Curce,
ne ressent point ses barbares, lors qu’apres vne deduction
pathetique de leurs intentions, ils taschent