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Mazarinade n° B_4_18

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], L’APOCALYPSE DE L’ESTAT, FAISANT VOIR, I. Le Paraelle de l’attachement que la Reyne a pour le Mazarin, auec l’attachement que Brunehaut auoit pour Proclaïde, & Catherine de Medicis pour vn certain Gondy. II. Que l’attachement de la Reyne pour le Mazarin est criminel d’Estat. III. Que ce mesme attachement donne fondement à toute sorte de soupçon. IV. Que par cet attachement la Reyne fait voir qu’elle ayme plus Mazarin que son Fils. V. Que par cet attachement la Reyne dispose toutes choses à vn changement d’Estat, ou à l’establissement d’vne tyrannie qui sera sans exemple. , françaisRéférence RIM : M0_98. Cote locale : B_4_18.


de cette Princesse, pour ne luy laisser que la iouyssance
d’vn seul Gondy.
 
Si cent dix-sept millions transportez dans l’Italie
ou ailleurs par les ordres du Mazarin, sont capables
de verifier les impositions tiranniques de la Regence,
ie puis m’espargner la peine de faire voir que toute la
conduite d’Anne d’Austriche n’a esté qu’vne imitation
continuelle du gouuernement de Brunehaud &
de Catherine de Medicis ; & que pour reuestir vn
gueux estranger son confident, elle n’a point douté
de despoüiller inhumainement tout l’Estat : Mais
toutes les maltotes ne sont que les preludes de cette
imitation : N’est-ce pas pour faire regner son Mazarin
sans aucun danger, qu’elle a fait perir le President
Barillon, les Mareschaux de Gassion & de Rantzau,
le premier tué dans le siege da Lens, par vn coquin
acheté, & le second comme on croit fort probablement
empoisonné dans vne prison ? N’est ce pas pour
mesme dessein qu’elle a fait arrester le Duc de Beaufort
& le Mareschal de Lamoté ? qu’elle a enuoyé le
Duc de Guise au secours de Naples pour l’y faire perir ?
& n’est ce pas pour establir son Mazarin dans vne
souuereineté plus independante & moins sujette aux
engagemens de la iustice, qu’elle attenta temerairement
à la liberté d’vn Prince & de ses freres, qui n’auoient
iamais commis d’autres crimes, que celuy d’auoir
esté trop sousmis & trop complaizans à ses volontez ?
Ie ne parle pas des diuisions qu’elle a fomenté
entre S. A. R. & M. le Prince, pour donner loisir à son