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Mazarinade n° B_2_33

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’ESCVEIL DE LA ROYAVTÉ OV LA POLITIQVE DV CONSEIL, OV L’ON verra dans vn raisonnement pathetique, I. Que le Conseil nous fait apprehender le retour du Roy, lors que nous le desirons auec passion; & qu’il veut le faire reuenir en Tyran, lors que nous demandons qu’il reuienne en Roy. II. Que le Conseil fait apprehender ce regne, en ce qu’il ne veut point que le Roy relasche mesme dans les choses qui sont les plus contraires à l’auantage des peuples. III. Que le Conseil fait mépriser le Roy; en ce qu’il le fait parler fiérement, lors mesme qu’il n’a pas assez de force, pour faire vouloir ce qu’il veut. IV. Que le Conseil fait agir le Roy; non pas pour establir les interests de la Royauté, mais pour establir les interests de ses Ministres. V. Que le Conseil semble degrader le Roy, en ce qu’il le fait agir en Subjet ambitieux, qui veut s’establir par complot, & par intrigue. Par le Sieur D’ORANDRÉ. , françaisRéférence RIM : M0_1183. Cote locale : B_2_33.


authorité, & le plus entier de ses predecesseurs dans
routes ses resolutions, bien loin de s’opiniastrer à la
verification de ses nouuelles volontez, loüa cette
Cour Souueraine de sa generosité, & la remercia de
ce qu’elle auoit refusé de verifier vn Edit, dont la
nouueauté pouuoit estre capable du souleuement de
ses peuples : Lors que les Prouençaux supplierent
Henry IV. de leur oster vn Gouuerneur qui leur
pesoit sur les bras : Ce Grand ne recula pas de les
contenter dans cette Supplication, quelque sentiment
contraire qui luy en fut inspiré par la Politique
bastarde de son Conseil ; adioustant mesme pour
iustifier cette complaisance Royalle, qu’à moins que
les Roys ne soient impecables, il n’est pas à propos
qu’ils soient inflexibles en toutes leurs volontez.
 
Messieurs du Conseil : Louys XI. & Henry IV.
n’estoient point Mineurs, il n’estoit point enfants :
Le premier a mis les Roys hors de page ; Le second a
rasseuré les Bourbons sur le Thrône : L’vn & l’autre
estoit grand, l’vn & l’autre estoit Politique, l’vn &
l’autre estoit ialoux de son authorité, l’vn & l’autre
neantmoins a relasché dans des affaires de plus petite
consequence, que celle que tous les peuples vnis exigent
auiourd’huy de sa Maiesté : & vous le faites cependant
opiniastrer à ne l’accorder point.
III. Auez vous des troupes pour forcer tout l’Estat
à ployer sous cette iniustice, dont les tragiques