[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_2_33

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’ESCVEIL DE LA ROYAVTÉ OV LA POLITIQVE DV CONSEIL, OV L’ON verra dans vn raisonnement pathetique, I. Que le Conseil nous fait apprehender le retour du Roy, lors que nous le desirons auec passion; & qu’il veut le faire reuenir en Tyran, lors que nous demandons qu’il reuienne en Roy. II. Que le Conseil fait apprehender ce regne, en ce qu’il ne veut point que le Roy relasche mesme dans les choses qui sont les plus contraires à l’auantage des peuples. III. Que le Conseil fait mépriser le Roy; en ce qu’il le fait parler fiérement, lors mesme qu’il n’a pas assez de force, pour faire vouloir ce qu’il veut. IV. Que le Conseil fait agir le Roy; non pas pour establir les interests de la Royauté, mais pour establir les interests de ses Ministres. V. Que le Conseil semble degrader le Roy, en ce qu’il le fait agir en Subjet ambitieux, qui veut s’establir par complot, & par intrigue. Par le Sieur D’ORANDRÉ. , françaisRéférence RIM : M0_1183. Cote locale : B_2_33.


de vostre sentiment, ou si vous deuez estre du nostre.
L’Estat ne peut plus souffrir nostre diuision, les étrangers
s’en mocquent, les ennemis s’en préualent, &
nous nous affoiblissons en nous des-vnissant, pour
seruir de risée à l’Europe, de sujet à d’indignation à
la chrestienté, & d’objet de haine à la colere de
Dieu.
 
Si le restablissement de l’authorité Souueraine
trauaille vos esprits, si vous n’auez d’ambition que
pour l’affermissement du Trône ; si vous n’auez de
desir que de donner vn Pere à nos embrassements ; si
le soulagement des Peuples est le sujet de vos soins,
& de vos fatigues, si vous ne voulez que la Paix, quel
est le sujet qui vous esloigne, au lieu de vous approcher
de nous ? puis que vous ne desirez que ce que
nous desirons; puis que vous ne pretendez que ce
que nous ne sommes pas en dessein de vous refuser, &
puis que vos volontez sont les nostres.
Si nous voulions nous perdre nous nous soustrairions
à l’authorité Souueraine, parce que nous ne
subsistons qu’en nous y soumettant : si nous voulions
renoncer à la douceur du Genie de nos Ancestres,
nous regarderions les tendresses d’vn Roy, & d’vn
Pere auec indifference, parce que nous n’auons de
repos que pendant que nos Souuerains nous traittent
comme leurs enfans : si nous estions en dessein
de ne viure iamais que du pain paitry dãs nos larmes,
nous reculerions au traitté de la paix, parce que la