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Mazarinade n° B_17_28

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], L’ESPRIT DE LA VERITÉ Representant nuëment la Puissance & l’Authorité du Roy. Dedié à Son Altesse Royale. , françaisRéférence RIM : M0_1283. Cote locale : B_17_28.


parties nobles & interieures du Corps ainsi le Roy de
tout le corps l’Estat.
 
Certainement la difficulté est ostée si on prend garde à ce
qui a esté dit que le Roy reçoit les conditions & vertus Royales
de Dieu : secondement qu’il les fait connoistre aux peuples
pour lequel il l’a d’estiné par des effets heroïques 3. il fait consentir
le peuple à le receuoir.
Partant le Roy tient immediatement sa dignité & Maiesté
Royale de Dieu, & luy oste quand bon luy semble, lors qu’il luy
oste ou luy desnie les conditions necessaires pour bien gouuerner.
En suite de quoy le Prince est iustement reietté du peuple,
& depossedé de son Throne.
Telles sont les conditions de l’Arrest rendu sur le Iugement
la Verité Nuë, qu’il a fallu plus amplement donner à connoist e
pour vn iuste & heureux gouuernement Monarchique. Autrement
estimons nous d’estinez à tout malheur, quãd nous auons
des Rois d’estituez de vertus necessaires pour bien gouuerner
& lesquels Dieu nous a donné en sa fureur Ose c 13 v. 9. C’est
de toy ta perdition, O Israel, v. 20. ou est son Roy ? qu’il te sauue, &
tes Iuges desquels tu as dit, donne nous vn Roy, & des Princes v. 11. Ie
te donneray vn Roy en ma fureur, & te l’osteray eu mon indignation.
L’accomplissement que toutes les Prouinces de la terre voyent
de cette Prophetie, en cette perfide nation. Iudaique vagabonde
par tout sans loy, sans Roy, sans Prince, nous doit faire apprehender.
Car quand le peut on faire auec plus de crainte,
que quand Dieu donne à vn Royaume vn Enfant pour Roy ?
Puis que sa parole est certaine Ecclesiast. 10. v. 16. malheur est
sur toy terre de laquelle le Roy est vn Enfant, & de laquelle les Princes
mangent au matin. Cela est ineuitable si Dieu mesme ne surpasse
sa puissance ordinaire, dautant que ceux qui ont l’authorité
du Prince Souuerain en main, qui ne peut gouuerner à cause
qu’il est Enfant, ne la quitteront iamais ; & crainte qu’elle ne
leur eschappe, feront en sorte que le Roy demeure tousiours
Enfant, & autant ignorant aux affaires de son Royaume, encore
qu’il soit paruenu en âge d’homme, que s’il estoit encore Enfant.
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