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Mazarinade n° B_20_3

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I. B. [signé] [1649], LE FIDELE POLITIQVE. , françaisRéférence RIM : M0_1389. Cote locale : B_20_3.


si iamais homme n’a fait de si grandes choses,
iamais aucun n’a receu de plus grandes trauerses
pour se maintenir. En effet par vn mal-heur
commun à tons ceux qui gouuernent, c’est vsurper
sa reputation que de ne la pas établir par des
miracles, ou par des effets extraordinaires qui
ferment la bouche a l’enuie & qui imposent silence
à la rebelion. Et bien que son esprit ait esté
d’vne trampe toute particuliere, son credit a esté
étably par de moindres victoires que celles qu’on
a obtenuës de puis six ans, que sa conduite a
manqué à la France La generosité de nos Princes
a gaigné plus de batailles, forcé plus de villes,
& porté les armes plus auant qu’elle n’auoient
esté du temps de son Ministere.
 
De sorte que ce ne peut estre ny la crainte de
l’ennemy ny le mauuais Estat des affaires, qui
oblige le peuple à se plaindre, & a décrier la conduite
de celuy qui en decrient le gouuernail.
Le bon-heur qui accompagne les armes du
Roy, n’a point esté interrompu depuis qu’il en
prend soin : ainsi sa vigilence & sa fidelité n’ont
point esté en deffaut, non plus que ses intelligences
secrettes qui sont les vrais ressorts pour ouurir
l’entrée des cabinets, & qui sont autant de
reuelations des conseils les plus cachez des ennemis,
qui font eschoüer leurs desseins aussi tost
qu’ils les ont resolus, & qui le plus souuent sans