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Mazarinade n° B_20_3

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I. B. [signé] [1649], LE FIDELE POLITIQVE. , françaisRéférence RIM : M0_1389. Cote locale : B_20_3.


tenir des liures ; Comme si l’on vouloit contraindre
sa Maiesté à faire vn effort pour entrer en son
heritage, & iouyr d’vne Couronne qui luy est acquise
il y a plus de 1500. ans tres legitimement,
ie ne dis pas cecy pour iustifier ceux qui ne sont
coupables que par la haine qu’on leur porte, mais
pour appliquer le remede à l’origine du mal, les
vertus & la naissance de telles personnes, les affranchissent
assez de la crainte & du chastiment.
 
Ie sçay qu’aux choses qui importent au bien
public, on ne doit parler qu’auec vn langage &
des raisons communes à tout le monde. Ainsi ie
pourray estre excusé si la Politesse ne paroist point
en ce discours, où ie n’ay autre intention que d’vser
de termes simples & naïfs pour representer la
verité dans son naturel. Mais ie ne le pourrois pas
estre si par vn stil & des raisons tirées du texte sacré.
Ie n’y adioustois que Dieu qui na iamais rien
fait que de iuste, a tousiours moins puny ceux qui
se rebelloient contre luy. Que ceux qui se reuoltoient
contre leurs Princes, parce qu’ils faisoient
la desolation de tout son Peuple, & quoy qu’il fist
distinction des coupables, & qu’il ne voulust que
faire tomber sur eux le mal’heur qu’il destinoit à
leur punition, il en faisoit neantmoins voir les presages
à tout l’Vniuers, ces prodiges tiroient à la
verité quelque estonnement de leurs foiblesses,
mais point de repentir ny de larmes. Si-tost que