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Mazarinade n° B_20_3

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I. B. [signé] [1649], LE FIDELE POLITIQVE. , françaisRéférence RIM : M0_1389. Cote locale : B_20_3.


leur mauuaise fortune. Ce seroit ma ioye si par
vn discours plus pressant, & par des raisons plus puissantes,
ie pouuois releuer ceux qui tombent dans ces
ces mauuais sentimens ; soit en leur faisant connoistre
leur aueuglement & leur crime, ou en leur faisant
apprehander le chastiment.
 
Il est aisé à remarquer que toutes ces intelligences
viennent de cette source orgueilleuse, qui iette
la vanité, & la desobeïssance dans les esprits dont les
suittes reuoltent les peuples contre les puissances
Souueraines, & leur font changer la crainte en arrogance ;
de sorte que les Artisans qui à peine sont capables
de conduire leurs affaires domestiques, pretendent
l’estre de gouuerner l’Estat, détouffer les desordres
qui y naissent, de ruiner les desseins des ennemis,
d’agrandir vn Royaume, d’y establir des meilleures
Loix, d’y faire venir l’abondance & les richesses :
Et comme ils viuent sans raison, ils se persuadent que
la felicité consiste à viure aussi sans peine, & ne considerent
pas que la faineantise & loisiueté estans les
semences & les ruines du vice, ce seroit le dernier
crime qui attireroit sur eux l’ire de Dieu, & la haine
des hommes.
Pour dire quelque chose de particulier, oseray-ie
bien me mettre au milieu de cette foule importune
de peuple, à qui la plus grande ville de l’Vniuers deuient
tous les iours plus étroite, à mesure qu’elle deuient
plus grande. Quoy cette Reyne de toutes les