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Mazarinade n° B_20_3

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I. B. [signé] [1649], LE FIDELE POLITIQVE. , françaisRéférence RIM : M0_1389. Cote locale : B_20_3.


Citez qui sembloit n’estre bastie que pour seruir de
lustre, d’éclat & de soustien au Royaume, n’emploira-elle
ses forces que pour y ietter de la confusion en
prenant les armes pour des causes mal entenduës &
mal interpretées, que luy reuiendra-il d’auoir allumé
vn feu qui peut estre la consommera elle-mesme. Les
Prouinces & les autres villes l’accuseront d’auoir ruiné
ses Compatriotes pour se vanger d’vn Ministre
plus digne de loüange que de blasme, & d’auoir
éloigné la Paix ; dont elle-mesme estoit sur le poinct
de gouster les douceurs. Renouueller telles pratiques,
se seroit en verité fauoriser le dessein de l’Ennemy,
& détruire le nostre, effacer les tableaux, & perdre
toutes les Prouinces, toutes les Riuieres, & toutes
les Villes, qui sont autant de marques des victoires
ou le plus noble sang des François a esté épanché,
& pour lesquelles tant de finãces ont esté emploiées.
Cependant il semble que nous soyons sur le poinct
d’en vser, comme le lezard qui efface de sa queuë les
impressions de son passage ; afin d’oster à la posterité
la connoissance de nostre gloire.
 
Les illustres & venerables personnes qui composent
cét Auguste Senat, dont il semble que le Chef
soit diuinement inspiré ; ont veritablement eu des
sentimens dignes de leur conduite, & de leur profession
en se sentant toucher des miseres publiques ;
Mais comme au milieu de la guerre, il est [1 mot ill.] de
retrancher les reuenus d’vn Estat, qui à peine suffisent