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Mazarinade n° A_3_63

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I. L. [signé] / Labbé, Jacques [?] [1649], LE FIDEL DOMESTIQVE A MONSEIGNEVR LE DVC D’ORLEANS, SVR LES AFFAIRES de ce Temps. , françaisRéférence RIM : M0_1386. Cote locale : A_3_63.


tiré les garnisons des villes frontieres, & on sera
contraint, si on n’y donne ordre, d’ouurir les
portes à tout ce qui se presentera. La Normandie
embrasse leur party, & tous ses peuples se joignent
auec eux pour demander raison des volleries
& des violences que l’on a exercé enuers le
public & le particulier. Les Religionnaires font
vn tiers party, & tous ces malheurs n’arriuent
que parce que l’on protege cinq ou six marauts
qui ne nous tourmenteroient pas à present s’ils
auoient esté chastiez dés la premiere fois qu’ils
l’ont merité. Il me semble, MONSEIGNEVR,
que toutes ces raisons sont assez considerables
pour y penser meurement, que le mal est assez
pressant pour y vouloir apporter du remede, &
que si on n’y donne ordre de bonne heure, il est
à craindre que la gangrene ne gagne les parties
nobles de l’Estat. On n’a garde de dire à V. A. R.
toutes ces veritez, ny que Paris a encore des viures
pour plus de quatre mois quand il n’y entreroit
aucune prouision. L’Abbé de la Riuiere qui
esloigne d’auprés de vostre personne tous ceux
qu’il voit auoir affection pour leur Patrie, s’empesche
bien de vous tenir ces discours, il vous represente
qu’il v va de vostre jnterest de maintenir
l’autorité Royale, & de chastier le Parlement,
qui a dessein de se saisir de la personne du Roy,
& qu’il s’entend auec les ennemis de l’Estat. Nous
espérons, MONSEIGNEVR, que Dieu vous fera