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Mazarinade n° A_3_17

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M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.


doiuent encore embraser tous les cœurs genereux.
Qu’on ne die donc plus qu’ils ont fait leur deuoir
par force. S’ils y ont esté forcez, c’est par les excez
de nostre Tyran ; Et si quelque peur les à pû saisir,
c’est celle-la d’estre responsables au Thrône de
Dieu d’vne indulgence si fatale à tout ce Royaume.
 
Et de fait s’ils eussent voulu se relascher en faueur
du Cardinal, l’ennemy conjuré de leur Patrie,
que n’auroit-il point fait pour eux. Faut-il douter
que tout auare qu’il est, il ne leur eust donné au
delà mesme de leurs demandes, par le propre interest
de son auarice. Mais il n’auoit pas rencontré
dans ces tuteurs de nos Roys des Iudas qui vendent
leur Maistre. Il ne trouuera pas dans ces sages Illustres,
ce que jadis on vit trop ordinairement dans
le Senat Romain : Cette bassesse de courage qui
luy faisoit si souuent applaudir à l’infamie des fauoris
de ces Souuerains : Ces loüanges seruiles que
contre les sentimens de leurs ames proferoient les
bouches de ces indignes Senateurs ; Et cette complaisance
ridicule fille honteuse & criminelle d’vn
excez de timidité & de crainte.
Le Parlement
n’a pû
estre le flateur
du Cardinal.
Sa grandeur redoutable au lieu de les auoir intimidez,
les a enhardis ; Et comme c’est le propre des
grands courages de ce roidir aux plus grands perils,
plus ils ont vû de danger à acquerir leur gloire, &
moins ils ont consulté s’il la falloit acquerir, sçachant
bien qu’elle est tousiours plus éclatante aux