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Mazarinade n° A_3_17

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M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.


le salut de toutes choses, ordonne que les mains
pensent les playes des autres membres du corps affligé.
La Iustice est la main de l’Estat : Elle doit donc
auoir soin des autres parties. Puis qu’elle est establie
du Souuerain pour proteger les innocens, & pour
chastier les coupables, on ne doit point trouuer
estrange qu’elle ait entrepris son deuoir.
 
La Iustice est
la Principal
partie de l’Estat.
Ie sçay bien que ceux qui veulent flestrir la gloire
du Parlement, disent qu’il entreprit ce deuoir
par force ; que sa generosité estoit vne action de
contrainte ; que la peur l’auoit rendu comme courageux.
Ces discours toutesfois ne peuuent partir que
de ceux que ny peur, ny honte ne sçauroient iamais
empescher d’estre lasches ; Et la noirceur de ces indignes
pensées ne peut estre produite que dans ces
esprits tenebreux, qui detestent mesme la lumiere
du iour. Ceux qui disent que le dépit auoit animé
ces Senateurs, & que le refus de certaines choses,
ie ne sçay comment imaginées, les auoit mis
en colere, ne sont pas plus sages ny moins criminels.
Que pouuoient auoir demandé de mauuais
ceux qui ont bien eu le courage de demander la liberté
de la France ; Et que leur eust pû refuser celuy
qui n’ayant pû les corrompre par ses presens, à bien
eu la malice de s’en vouloir défaire par le trespas. Si
quelque dépit les a animez c’est celuy-là de voir
la tyrannie d’vn mauuais Ministre ; & s’ils ont senty
quelque colere, c’est celle-la dont ses violences