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Mazarinade n° B_16_43

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M. L. M. D. [1652], LE PERROQVET PARLANT A LA COVR, Qui descouure les faussetez, artifices & suppositions, commises par les principaux Officiers de Finance. Les moyens d’en retirer plusieurs millions d’or, apres vne bonne & solide Paix; & rendre le peuple comme il estoit du Reygne de Henry IV. Representé au Roy Louys XIV. par M. L. M. D. , françaisRéférence RIM : M0_2749. Cote locale : B_16_43.


ils obseruoient & exerçoient l’inuention & artifice qui ensuit.
 
Quatriéme, que lesdits Tresoriers de l’Espargne ayãs veu que
le temps du desordre qui a esté 50 ans & plus, leur estoit fauorable,
& donnoit les moyens à quelques Intendans de comprendre
dans les despences plusieurs faux emplois. Ils forgeoient
sous fausses causes & noms supposez, pour lesquelles
faire comprendre és rolles & auoir acquis, ils ne manquoient
de ruses, artifices & inuentions, par le moyen desquels
ils consommoient partie du fonds clair & net, & pour la
plus grande faisoient des emprunts sous les noms de leurs
amis, dont lesdits Tresoriers de l’Espargne feignoient des receptes
actuelles, comme dit est, qui estoit engager, obliger
& rendre la Couronne redeuable par la recepte.
Cinquiesme, que lesdits Tresoriers non comptans d’auoir
rendu les feux Rois endebtez par telles receptes il les ont encores
rendus redeuables de grandes & notables sommes de deniers
par la fin & closture de leurs comptes.
Voila (SIRE,) par quels moyens vn nombre de Tresoriers
& leurs complices, sangsues, de l’Estat ont principalement depuis
soixante ans endeté & obligé la Couronne de plusieurs
millions d’or, fait vendre & reuẽdre le sacré domaine d’ille, engager
les aydes, causé la creation d’vn grand nombre d’offices,
de rentes constituées, emprunts, leuées de deniers, & autres
imposts qui estoient attendus pour les consommer & absourber
la pluspart en l’abisme de l’Espargne, pour dons remboursemens
de faux prests, debets de comptes & despences
supposées. Dont les pertes & despences auenues par tels desordres
tant inumerables sont inestimables à l’Estat qu’en tous
les ordres d’icy.

FIN.