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Mazarinade n° B_16_53

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M. N. R. F. J. [1652], L’ESTAT EN TROVBLE Par le Gouuernement DES ESTRANGERS. Où l’on verra que c’est vne maladie ordinaire à tous les Estats de ne pouuoir souffrir vn Gouuernement Estranger, & que tant que nous serons gouuernez par eux; il est bien difficile que nous ayons vne bonne Paix. Par M. N. R. F. I. , françaisRéférence RIM : M0_1296. Cote locale : B_16_53.


Royaume & rendre leur obeyssance à vne femme
Angloise, qu’à François le Dauphin, & les
Anglois voyans qu’ils ne pouuoient empescher
que Marie leur Reine, n’espousast Philippe de
Castille fils de Charles Quint, dont elle achepta
la possession auec vne somme immense d’argent,
entre les conditions, moyennant lesquelles ils
consentirent au mariage, celle la fut la premiere :
Qu’aucun Estranger n’auroit la Ministrature ny ne
seroit receu aux honneurs publics, & bien qu’il y
eust vne parfaite vnion alors entr’eux & les Espagnols,
la jalousie pourtant qu’ils en conceurent
lors qu’ils apprehenderent de leur voir tomber
ce Ministere entre leurs mains, fut si grande,
qu’ils commencerent leur capitulation par là,
comme par l’endroit qui leur estoit le plus sensible.
 

XI.
Les François qui ont tousiours voulu viure selon
leur ancienne liberté, n’ont iamais peu souffrir
le Ministere des Estrangers, non seulement
parce qu’ils se voyent par eux deuancez dans les<lb/> charges & dans les honneurs, dont ils sont tres-ialoux :
Mais parce qu’il leur a esté presque impossible
de s’accoustumer à la legereté des Anglois,
à la pesanteur des Allemands, au faste des
Espagnols, & à la longueur des Italiens, tant à